Face à un marché du manuel scolaire en difficulté, Pearson a annoncé, dans un communiqué mercredi 18 janvier, vouloir se séparer de l’intégralité de ses parts (47%) dans Penguin Random House.
Né en 2013 de la fusion des activités éditoriales de Pearson et Bertelsmann, Penguin Random House, contrôlé à 53% du capital par Bertelsmann, représente 250 maisons d’édition et un chiffre d’affaire de 3,7 milliards d'euros. Le numéro 1 mondial de l'édition de la littérature généraliste publie notamment la saga
Game of Thrones aux Etats-Unis.
Selon les accords de la fusion, aucun des deux actionnaires ne pouvait utiliser une option de sortie avant le 1
er janvier 2017. Pour justifier son retrait, Pearson, qui se concentre sur l'éducation depuis une dizaine d'années, évoque des résultats 2016 en deçà des attentes et une révision à la baisse de ses objectifs financiers jusqu’en 2018.
Une déclaration floue
De son côté, Bertelsmann se dit "
prêts à augmenter [ses] parts dans Penguin Random House, pourvu que les conditions financières soient raisonnables", selon Thomas Rabe, le président de son directoire et membre du conseil d’administration de Penguin Random House, dans un communiqué repris par l’AFP.
Thomas Rabe a ajouté que "
sous la direction de Markus Dohle, l'entreprise a dépassé ces dernières années tous les objectifs pris lors de la fusion" et que "
Bertelsmann en tant que propriétaire majoritaire garantira à l'avenir la continuité de l'expansion des activités de Penguin Random House ainsi que l'indépendance de nos maisons d'édition".
Malgré cette déclaration, personne ne sait encore si Bertelsmann reprendra l’intégralité des parts de Pearson, qui atteindraient la somme de 1,2 milliard de £ (soit 1,39 milliard d’€) ou seulement une partie.
"Quelques mois" de négociations
Un porte-parole de Pearson interrogé par l’AFP a précisé que les discussions entre les deux partenaires sont déjà ouvertes et pourraient prendre "
quelques mois".
En janvier 2016, Pearson avait déjà supprimé
4 000 postes dans l'objectif de réduire ses coûts. L'éditeur britannique pèse 6,07 milliards d'euros de chiffre d'affaires
selon notre dernier classement des éditeurs mondiaux.