Le livre en 2030

Olivia Castillon : « Le métier d'attachée de presse est au cœur des mutations qui s’amorcent »

Olivia Castillon, attachée de presse indépendante - Photo DR

Olivia Castillon : « Le métier d'attachée de presse est au cœur des mutations qui s’amorcent »

LH Le Magazine a cinq ans, en septembre. L'occasion pour la rédaction de Livres Hebdo d'interroger un large panel d'acteurs du monde du livre et de leur demander comment ils l'imaginent dans cinq ans. Aujourd'hui, Olivia Castillon, attachée de presse indépendante.

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Par Souen Léger
Créé le 15.09.2025 à 11h06

Alors que Livres Hebdo célèbre en septembre les cinq ans de sa nouvelle formule, la rédaction a interrogé plusieurs acteurs du monde du livre pour leur demander où ils se voyaient dans cinq ans. À en croire quelques-unes des personnes interrogées, nous voilà à l’aube d’un grand basculement.

Accélération de l’histoire ? Il y a cinq ans nous aurions peut-être demandé à ces professionnels comment ils s’imaginaient dans vingt. Toujours est-il que ces quelques réponses apporteront des esquisses de solution et des raisons d’espérer, au moins autant que de s’inquiéter. Aujourd’hui, retour vers 2030 avec Olivia Castillon, attachée de presse indépendante.

« Dans cinq ans, j’aimerais être exactement là où je suis aujourd’hui »

« Dans cinq ans, j’aimerais être exactement là où je suis aujourd’hui, parce que j’aime ce que je fais », assure Olivia Castillon, attachée de presse indépendante œuvrant notamment depuis vingt ans pour le festival Quais du polar (Lyon) et depuis dix ans pour Gallmeister, en plus de défendre dans la presse beaucoup de littérature étrangère et de romans noirs.

Quant à savoir si cette perspective heureuse se réalisera, et dans quelles conditions, l’attachée de presse s’interroge. « Notre métier est au cœur des mutations qui s’amorcent et je ne sais pas à quelle vitesse ça va aller. On est au croisement de la presse et de l’édition, or toutes deux perdent des lecteurs », souligne-t-elle. Et de poursuivre : « On est entre le marteau et l’enclume parce qu’il y a de plus en plus de publications et souvent moins de place dans les supports médiatiques. »

Penser autrement la presse

Alors que l’édition, en quête de prescription, se tourne volontiers vers les influenceurs, Olivia Castillon appelle par ailleurs à ne pas désinvestir la presse, mais à la penser autrement. S’agissant des festivals, c’est surtout la pérennité de leur financement qui appelle sa vigilance. Mais elle reste optimiste. « Quand j’ai commencé à travailler, on disait que les librairies indépendantes n’allaient pas résister, et finalement, elles l’ont fait, même si leur économie reste tendue. Peut-être va-t-il y avoir, de façon presque inattendue, un renouveau de consommation et de lecture. Et puis, je ne pense pas qu’il y ait moins de curiosité culturelle aujourd’hui, mais nos habitudes évoluent. »

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