Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se déroule dans ce lieu, où plusieurs personnes ont déjà trouvé la mort dans des circonstances similaires. Trois personnes sont ainsi tombées dans le vide en 2019, volontairement ou accidentellement. Après un suicide, en septembre dernier, le porte-parole du syndicat Sud-BnF, Fabrice Larcade, soulignait que ces événements à répétition "traumatisaient" les agents qui ne sont "pas préparés à gérer un tel événement".
La BnF déploie un système d'alarme
Les délégués syndicaux de la BnF tentent d’obtenir la sécurisation du site depuis 2015. Fin 2019, des discussions entre le CHSCT et la direction avaient débouché sur une étude de faisabilité pour modifier l’esplanade, œuvre de Dominique Perrault, pour rajouter des dispositifs de sécurité plus dissuadant que les actuels gardes corps. Selon nos informations, ce processus est toujours en cours. Une précédente étude de faisabilité avait été réalisée en 2017, mais le coût prohibitif des travaux avait empêché la réalisation d'aménagements.
Contactée par Livres Hebdo, la BnF indique qu’elle déploie actuellement en phase de test un système d’alarme volumétrique sonore qui permettrait de donner l’alerte en cas de comportement à risque. Le dispositif devait être opérationnel au printemps mais sa mise en place a été répoussée en raison du confinement. La BnF avait en outre fait appel, à l'automne 2019, à une agence spécialisée dans la signalétique pour mettre en place des panneaux dédiés à la prévention du suicide. Les rondes du service de sécurité avaient également été étendues en journée sur l’ensemble de l’esplanade.