Le panéliste NielsenIQ BookData (anciennement GfK) intègre des données de ventes directes des éditeurs à son panel national depuis le début de l’année, a appris Livres Hebdo auprès de la firme, qui souhaite développer ce canal. Après Hachette le 1er janvier, Editis, Ulmer et Leduc ont rejoint le dispositif en septembre.
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Le nouveau système couvre uniquement les ventes directes réalisées via les sites Internet des éditeurs, qu'ils soient gérés en propre ou délégués à des prestataires. Les ventes directes réalisées dans le cadre d'appels d'offres ou de contrats restent exclues du périmètre.
« Nous sommes ouverts à tout acteur qui voudrait intégrer ses données de vente », précise Fabien Rondeau, responsable du livre chez NielsenIQ BookData. La participation nécessite la signature d'un contrat et la mise en place d'un protocole de récupération automatisée des données, transmises de façon hebdomadaire selon un format standardisé.
Impact limité sur les parts de marché
L'impact sur les données globales du marché reste à ce jour, marginal. « Nous jouons sur le troisième chiffre après la virgule », souligne Fabien Rondeau. Les parts de marché habituellement analysées par les professionnels, basées sur les deux premiers chiffres et la première décimale, ne subissent pas de modification significative.
Cette intégration vise principalement l'exhaustivité plutôt qu'un bouleversement des équilibres sectoriels, alors que le panéliste a pris part au projet Fileas du Syndicat national de l'édition sur le suivi des ventes de livres. « Ce nouveau canal n'est pas de nature aujourd'hui à bouleverser le marché », confirme le responsable, tout en n'excluant pas une évolution de cette situation dans cinq à dix ans si le canal se développe.
Principe de gratuité de transmission des données
NielsenIQ BookData privilégie une approche préventive, considérant qu'il est « plus facile d'intégrer aujourd'hui » les éditeurs volontaires, l'impact restant « anecdotique », plutôt que d'attendre que le phénomène prenne de l'ampleur et génère des résistances.
Le modèle économique reste inchangé : le panéliste ne rémunère pas les données transmises, conformément à sa politique appliquée à tous les secteurs et acteurs, des libraires indépendants aux grandes surfaces spécialisées et plateformes Internet. La société d'études maintient sa politique d'ouverture aux librairies indépendantes souhaitant rejoindre le panel, tout en rappelant le principe de gratuité de la transmission des données qui conditionne l'équilibre économique du système.