Nicolas Genka : la mort d'un écrivain singulier

Nicolas Genka : la mort d'un écrivain singulier

C'est un écrivain maudit qui est mort le 13 janvier à Nogent-sur-Marne : Nicolas Genka est l'auteur de deux romans sulfureux publiés dans les années soixante et censurés sitôt parus, malgré l'enthousiasme des cercles intellectuels de l'époque.

avec nv, avec AFP Créé le 15.04.2015 à 20h04

Nicolas Genka, de son vrai nom Eugène Nicolas, est mort à l'âge de 71 ans à Nogent-sur-Marne (94). Il est l'auteur de deux romans sulfureux, L'épi-monstre, publié en 1961 chez Julliard, racontant l'histoire d'un inceste, et Jeanne la pudeur, paru en 1964 chez le même éditeur, histoire d'une prostituée revenant dans son village natal « fière, au bras d'un nègre puis d'un jaune ».

Ces deux romans ont été censurés par le ministère de l'Intérieur en application de la loi de 1949 sur la protection de la jeunesse, malgré la caution d'intellectuels et artistes de renom tels que Marcel Jouhandeau, Christian Bourgois (son éditeur), Jean Cocteau, Pier Paolo Pasolini, Yukio Mishima ou Vladimir Nabokov.

Il a fallu attendre 1999 pour que son premier roman, L'épi-monstre, soit réédité chez Exils, avec la préface originale de Marcel Jouhandeau et une postface de Jacques Henric. Quant à Jeanne la pudeur, il est reparu chez Flammarion (1999) et J'ai lu (2001).

Selon Philippe Thureau-Dangin, directeur des éditions Exils, Nicolas Genka a pu laisser plusieurs manuscrits en réserve.

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