"L’idée est de donner la parole à des chercheurs à la fois pointus (ils le sont de plus en plus) et désireux d’offrir un aboutissement ‘civique’ à leurs recherches", explique l’ex-ministre. La collection prévoit "d’aller chercher, en France mais aussi en Europe, à la fois des auteurs qui ont déjà publié et qu’on aimerait entendre davantage, et de jeunes thésards dont les travaux méritent d’être partagés plus largement que sous un seul format universitaire".
"Ce n'est pas la collection du Parti socialiste"
Les thèmes abordés ne sont pas encore clairement déterminés et concerneront un large panel de "sujets déjà installés de longue date dans notre débat public" ou encore "en germe". Najat Vallaud-Belkacem affirme qu’elle aimerait faire appel à des auteurs comme "Marion Fontaine sur les classes populaires, Fabien Truong sur les aspirations de la jeunesse, Juliette Rennes sur les questions d’égalité, Nicolas Delalande sur le consentement à l’impôt", mais aussi "Yves Citton sur l’économie de l’attention" ou également "Frédéric Worms sur les questions de bioéthique à l’ère de l’homme augmenté".
Alors qu’elle était pressentie pour le poste de première secrétaire du Parti socialiste, Najat Vallaud-Belkacem explique qu’elle ne se portera pas candidate. A la question de savoir si son appartenance politique pourrait poser problème aux futurs auteurs, l’ex-ministre répond: "Ce n’est pas la collection du Parti socialiste. [...] Bien sûr que j’incarne une fibre de gauche et que je ferai tout pour que ma famille politique puisse se nourrir de cette réflexion. Mais si d’autres formations politiques veulent venir se saisir des propositions qu’ils élaboreront, tant mieux."