Le premier roman de Mathilde Chapuis,
Nafar (Liana Levi, 22 août), se déroule au moment clé du parcours d’un exilé syrien, à la frontière entre la Turquie et la Grèce, entre l’Asie et l’Europe, entre le passé meurtri et la promesse d’une vie nouvelle. Le nafar qui donne son titre au roman, c’est le voyageur en arabe, un sans droit. Le lecteur le suit pas à pas dans cette traversée-épopée grâce à une mystérieuse narratrice, témoin privilégiée de son histoire.
Elle émaille le récit d’échappées sur l’identité de cet homme, sur cette région meurtrie, sur ceux qui n’ont d’autre choix que l’exil. Après une jeunesse à Homs réprimée par la dictature, l’élan des printemps arabes, l’exil, les mois d’attente avant le "passage", le nafar rêve de paysages calmes et blancs, de bibelots bien rangés dans une maison à soi, en Suède ou ailleurs.
"
Le premier roman de Mathilde Chapuis est construit comme une reconstitution qui installe une tension dramatique très physique, souligne Véronique Rossignol
dans sa critique pour Livres Hebdo. [L’auteure]
invente une fiction aimante, épique, complice, inquiète, qui saisit l'énergie de l'espoir, l'impatience, l'élan."
Mathilde Chapuis est née à Belfort en 1987. Elle a étudié la littérature à Strasbourg puis à Naples. Entre 2012 et 2015, elle a sillonné la Grèce, la Turquie et le Liban, puis s’est installée à Istanbul où elle a travaillé à l’Institut français. Depuis 2016, elle vit à Bruxelles où elle a enseigné le français à des primo-arrivants.
Nafar, son premier roman, se nourrit de sa proximité avec des exilés syriens rencontrés en Turquie.