Depuis le 1er février, les équipes des guides et cartes Michelin ont ainsi rejoint le siège de Média-Participations dans le 19e arrondissement de Paris. Si la direction générale de Michelin Editions est assurée par Paul Carril, directeur des opérations de Michelin Travel Partner, la présidence revient à Claude de Saint-Vincent, également directeur général de Média-Participations. « Michelin a souhaité s’associer à un éditeur pour poursuivre le développement de ses activités éditoriales. Mais tout continue comme avant, pour les guides touristiques, seule la société éditrice change, elle n’est plus rattachée à 100% à Michelin », glisse ce dernier à Livres Hebdo.
L’association survient dans un contexte aussi tourmenté qu’incertain pour l’industrie du voyage et, avec elle, le marché des guides touristiques. Ce dernier a perdu plus de 50% de sa valeur en 2020. « Nous arrivons sur un marché perturbé certes, mais cela signifie que l’on ne peut que progresser », s'enthousiasme Claude de Saint-Vincent.
Une affaire qui roule
Michelin travaillait de longue date avec Média-Participations. Le rapprochement entre les deux entités s’était amorcé en 2004, avec un premier accord de distribution du catalogue de guides touristiques. Au 1er janvier 2020, l’éditeur de guides gastronomiques, touristiques et de cartes, avait ensuite rejoint Media Diffusion, branche diffusion du groupe Média-Participations. A noter que le groupe Michelin est également l’un des actionnaires fondateurs du groupe éditorial franco-belge. « Notre partenariat est désormais total, nous ne pouvons que difficilement aller plus loin. Nous n’allons pas construire d’usine de pneus et Michelin ne va pas se lancer dans la bande dessinée », sourit Claude de Saint-Vincent.
Avant la crise sanitaire ayant dévasté l’industrie du tourisme, Michelin Travel Partner avait réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 87 millions d’euros, soit le 2e éditeur du secteur. De son côté, Média-Participations, groupe contrôlé par le président du Syndicat national de l’édition, Vincent Montagne, revendique en 2019 un chiffre d’affaires de 555 millions d’euros. Avec ses 1600 salariés, il est notamment le leader de la bande dessinée européenne.