Disparition

Michel Sineux, « héraut de la musique en bibliothèque », est décédé

Michel Sineux - Photo DR

Michel Sineux, « héraut de la musique en bibliothèque », est décédé

Penseur actif de son métier, Michel Sineux était Conservateur général, directeur de la Discothèque des Halles de 1984 à 1999 et pilier de la revue Positif.

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Créé le 29.06.2022 à 09h59

C’était un théoricien et réalisateur. Michel Sineux est décédé ce dernier week-end de juin, informe l’Association pour la coopération des professionnels de l'information musicale, « au terme d’une longue et terrible maladie », témoigne Gilles Pierret, membre d'honneur de l'Acim et successeur de Michel Sineux à la direction de la Médiathèque musicale de Paris.

Il salue un « héraut de la musique en bibliothèque », « inventeur du concept de médiathèque musicale publique, qu’il concrétisa avec la création de la discothèque des Halles en 1986 [devenue la médiathèque musicale de Paris dix ans plus tard] ».

Rassembleur de réflexions

C’est également Michel Sineux qui lança l’Acim, en 1989, et dans la foulée la revue Ecouter Voir, qui fut publiée jusqu’en 2003. « Il a posé les bases sur lesquelles s’appuient aujourd’hui les professionnels pour mener leur réflexion et assurer l’avenir des bibliothèques musicales », poursuit son ancien conservateur-stagiaire.

Et face à « la malédiction des organigrammes » - ce sont ici les mots de son mentor - qui freinait la coopération entre des institutions poursuivant des objectifs communs, il présida la Fédération française de coopération entre bibliothèques, devenue en 2006 Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill).

Revue Positif

Son autre dada : le cinéma. En 1968 et pendant presque cinquante ans, il rédigea critiques, entretiens et autres articles pour la revue Positif. Et en bon spécialiste de musique de film, participa à la rédaction du beau livre Musique & Cinéma, le mariage du siècle ? (Actes Sud). 

Ajoutons la traduction, il y a quarante ans, d’albums jeunesse anglais. Et le souvenir de « ses réparties cinglantes », ou plutôt, conclut Gilles Pierret, « son sens aigu de l’humour et de la dérision ».
 

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