Meilleures ventes du 30 septembre au 6 octobre 2013

Meilleures ventes du 30 septembre au 6 octobre 2013

Anna Gavalda prend la tête du Top 20 devant Bernard Werber (2e), Douglas Kennedy (4e) et Olivier de Kersauson (11e). On retrouve aussi J. K. Rowling (13e) et Gérard de Villiers (19e) en poche, et le 6e volet de la BD Les nombrils (20e).

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Par Claude Combet
Créé le 17.10.2013 à 18h49 ,
Mis à jour le 09.04.2014 à 17h41

Phénomène : consolateur

 

Comment s’échapper d’une enfance sordide et impitoyable ? Avec Billie, Anne Gavalda entraîne ses lecteurs dans l’univers du conte et leur redonne de l’espoir.

Billie, le dernier roman d’Anna Gavalda, fait une entrée fracassante dans les meilleures ventes. A peine sorti le 2 octobre avec un premier tirage de 300 000 exemplaires, il a été réimprimé à 50 000 exemplaires. On le retrouve donc en tête de la liste des romans et du Top 20 tous genres confondus de cette semaine.

Si la critique n’a pas été tendre avec l’auteure d’Ensemble, c’est tout, lui reprochant notamment son style « racaille de banlieue », les lecteurs n’ont pas boudé leur plaisir. Le livre raconte l’histoire de Billie, «Cosette des dépotoirs», et de son ami Franck, « petit pédé souffreteux », tombés au fond d’une crevasse lors d’une randonnée dans les Cévennes. Pour ranimer Franck tombé dans le coma, Billie entreprend de lui raconter leur vie dans un long monologue, leur enfance sordide, leur rencontre - celle de deux laissés-pour-compte, amis depuis qu’on leur a demandé de répéter ensemble On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset. Comme dans L’esquive, le film d’Abdellatif Kechiche, c’est le théâtre qui révèle un autre monde à ces adolescents, qui se découvrent des capacités insoupconnées. S’identifiant à Camille et à Perdican, ils en tireront la force de devenir eux-mêmes et de changer le cours de leur destin.

« Où que j’aille depuis que j’étais née, je dérangeais. Où que j’aille, quoi que je fasse, quoi que j’essaye, je me trouvais toujours dans le passage et je prenais des gnons pour la peine », raconte Billie. Anna Gavalda a voulu démontrer qu’on pouvait s’en sortir et, sans avoir peur de flirter parfois avec les clichés, a écrit un livre plein de bons sentiments. Elle s’inscrit dans ce qui est devenu un genre, le livre consolateur, qu’apprécie le public fuyant un quotidien morose et parfois aussi désespéré que la vie de son héroïne. Comme Billie, qui, malgré l’absence de mère, les coups, l’alcool, la prostitution, lutte contre vents et marées et séduit par sa sincérité et son énergie, elle parvient à entraîner ses lecteurs dans le conte jusqu’au dénouement et à les émouvoir, leur offrant une lueur d’espoir.

17.10 2013

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