Phénomène : portrait de famille

Nouvelle découverte de Sonatine, Tout n’est pas perdu, le premier roman de Wendy Walker, avocate spécialisée dans le droit de la famille, suscite le buzz au point qu’il pourrait bien se retrouver dans de nombreuses valises pour les vacances toutes proches. Tiré à 40 000 exemplaires, le livre, une fois n’est pas coutume, est sorti en France le 12 mai, avant sa parution aux Etats-Unis où son éditeur, St. Martin’s Press, l’a programmé en juillet avec un premier tirage de 250 000 exemplaires. Ses droits ont été acquis dans 20 pays et, pour le cinéma, par la Warner, qui a mis l’équipe de Gone girl sur le coup.

S’appuyant sur ses recherches à propos des traitements administrés aux victimes de guerre chez qui on essaie d’effacer les souvenirs traumatiques, Wendy Walker livre un thriller sur la mémoire, plongeant "sans ménagement le lecteur dans les méandres de la psyché humaine". Le narrateur, psychiatre, retrace l’histoire de Jenny Kramer, 15 ans, victime d’un épouvantable viol qu’elle semble avoir oublié, jusqu’à sa tentative de suicide. Mais c’est à travers le portrait d’une famille et de ses réactions, celles de la mère de Jenny, dans le déni, luttant contre ses propres démons, et celles de son père, obsédé par la justice, que l’auteure tient le lecteur en haleine. Claude Combet

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