Cinéma

Parmi les cinq adaptations qui sortent dans les salles de cinéma le 12 septembre, Mademoiselle de Joncquières est de loin la plus littéraire. Emmanuel Mouret, dont toute l’œuvre cinématographique semble un éloge du marivaudage, signe une adaptation d’un conte de René Diderot, Histoire de Mme de La Pommeraye que Gallimard vient de publier en Folio le 6 septembre. Il s’agit d’un épisode de Jacques le fataliste, que l’éditeur fait précéder d’un autre texte, Sur les femmes. Jacques le Fataliste et son maître a été réédité ces derniers mois chez Flammarion et Archipoche.

Un film féministe et égalitariste
 
Avec ce récit, le réalisateur signe un film profondément féministe et égalitariste, même si l’amour triomphe et blanchit le prédateur, où les manigances et les trahisons entre aristocrates oisifs rappellent Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.
 
Madame de La Pommeraye (Cécile de France), jeune veuve retirée du monde, cède à la longue et patiente cour du marquis des Arcis (Edouard Baer), libertin notoire. Après quelques années d’un bonheur sans faille, elle découvre que le marquis s’est lassé de leur union. Follement amoureuse et terriblement blessée, elle décide de se venger de lui avec la complicité de Mademoiselle de Joncquières (Alice Isaaz) et de sa mère (Natalia Dontcheva), deux femmes répudiées et ruinées, condamnées à la prostitution... Malgré les avertissements de sa meilleure amie, (Laure Calamy), Madame de La Pommeraye est déterminée à humilier le marquis, au nom de toutes les femmes bafouées par des hommes sans vertu.
 
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Diderot n’a pas été souvent transposé sur grand écran, hormis son roman La religieuse. L’histoire de Madame de La Pommeraye a déjà été adaptée en 1922 par le cinéaste allemand Fritz Wendhausen, et en 1945 par Robert Bresson (Les dames du bois de Boulogne).
 

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