Les résultats de cette enquête réalisée à partir des réponses de 2 454 participants, écrivains professionnels ou occasionnels, doivent être présentés ce mardi 21 octobre au Forum de la Société des gens de lettres (SGDL) par Nicola Solomon, directrice générale de l’association britannique des auteurs.
Faute d’enquête, ces données n’existent pas en France, le baromètre de la SCAM n’étudiant que les relations entre auteurs et éditeurs. Pour remédier à cette lacune, le ministère de la Culture a lancé un appel d’offres pour étudier les "activités et de revenus des artistes auteurs précomptés de l'Agessa". "Les résultats devraient être disponibles début 2015" espère Geoffroy Pelletier, directeur général de la SGDL, à l’origine de l’initiative.
En Grande-Bretagne, à 4 000 livres (5 053 euros), le revenu médian en tant qu’auteur de l’ensemble des répondants (professionnels et occasionnels) a chuté de 28 % depuis 2000, date de la toute première enquête sur le sujet, et de 19 % depuis de 2005. Ceux qui déclarent vivre uniquement de leur travail d’écrivain ne représentent plus que 11,5 % des répondants, contre 40% auparavant.
Ce déclin des auteurs professionnels pourrait avoir un impact sérieux sur la qualité de la production éditoriale, nombre d’écrivains devant exercer un autre métier pour vivre. Dans le même temps, le revenu des industries créatives britanniques a progressé pour atteindre 71,4 milliards de livres (90,2 milliards d’euros), ce qui en fait un des plus importants d’Europe souligne l’enquête.
25 % des participants à l’enquête disent avoir auto publié un de leurs travaux, et en ont obtenu un retour moyen sur investissement de 40 %, ce qui les encourage à continuer, pour 86 % d’entre eux.