Sur le site de son mouvement En marche !, l'ancien ministre de l'Economie propose d’abord l’ouverture des bibliothèques le soir et le dimanche : "Les bibliothèques sont ouvertes 41h par semaine dans les grandes villes de France, contre 98h à Copenhague. C’est une inégalité fondamentale: ce sont ceux qui n’ont pas accès, chez eux, à la lecture ou à une activité culturelle, qui en pâtissent le plus". Cette mesure sera financée par l’Etat, "dans une logique de contractualisation avec les collectivités locales", ajoute-t-il.
Les acteurs privés sont également appelés à faciliter l’accès à la culture. Emmanuel Macron propose un Pass culture de 500 euros pour tous les jeunes de 18 ans, qui "sera cofinancé par les distributeurs et les grandes plateformes numériques, qui bénéficieront du dispositif", déclare-t-il. Ce Pass permettrait aux jeunes d’aller au théâtre ou au cinéma mais aussi d’acheter des livres. L'éducation artistique et culturelle dès le plus jeune âge complète cette disposition.
Porté par une vision européenne, le candidat à la présidentielle souhaite placer la culture au cœur de la refondation de l’Europe, un espace où les citoyens "n’ont pas le sentiment d’appartenir à une communauté. "Outre la généralisation du Pass culture précédemment cité au niveau européen, le candidat veut "lancer un Erasmus des professionnels de la culture pour favoriser la circulation des artistes, des commissaires d’exposition et des conservateurs."
Il veut aussi "investir dans les industries créatives et culturelles françaises en créant un fonds d’investissement dédié de 200 millions d’euros" et voudrait "rénover et mieux valoriser le patrimoine grâce à une dotation dont l’utilisation sera conditionnée à des projets éducatifs, artistiques ou touristiques."
Par ailleurs, le candidat d'En marche! assure que l’effort financier de l’Etat en matière de culture "sera maintenu" sans toutefois avancer de chiffres mais en affirmant que le budget du ministère de la Culture ne sera pas réduit.
Enfin, il souhaite professionnaliser et ouvrir les nominations dans le secteur culturel afin qu’elles reflètent la diversité de la société, notamment en faisant de la parité une règle dans les institutions culturelles.