Il reste quelques obstacles à surmonter. La Fnac doit déposer formellement son offre, ce qui devrait être fait d'ici la fin du mois de mai. Ensuite, elle devra obtenir l'aval de l'Autorité de la concurrence qui doit notamment veiller à ce que la coexistence des magasins Fnac et Darty ne créé par de situation de monopole. Or avec 222 Darty et 124 Fnac, des dizaines de magasins sont concernés, notamment à Paris. Aux Ternes comme aux Halles, les deux marques disposent de très grandes surfaces par exemple. L'avis de l'Autorité de la concurrence devrait être connu cet été. L'autorité de la concurrence en Belgique a déjà accepté le rapprochement des deux groupes. Enfin, il s'agira pour la Fnac de trouver un moyen de se désendetter: l'opération financière pour absorber Darty lui a coûté très cher et l'argent promis par Vivendi dans le cadre d'un partenariat stratégique ne sera pas superflu.
En absorbant Darty, la Fnac créé un groupe de plus de 7 milliards d'euros de chiffre d'affaires, avec 600 magasins en Europe. Selon le groupe dirigé par Alexandre Bompard, le regroupement des deux enseignes permettrait de réaliser près de 130 millions d'euros de synergies, soit en obtenant de meilleures conditions d'achats auprès de leurs fournisseurs, soit en optimisant les coûts (entrepôt, administration, diffusion...), soit en créant des offres croisées au niveau commercial. Cependant, il reste à savoir quel coût social aura cette fusion, même si le P-DG de la Fnac a indiqué vouloir conserver les deux réseaux de manière distincte. Selon l'intersyndicale de Darty, 3000 des 14000 emplois de la marque seraient menacés.