Une semaine au sommet pour Raphaël Quenard. Le comédien fête ses 34 ans, le réalisateur sa première montée des marches à Cannes et l'écrivain entre directement à la 13e place dans le top 20 GFK/Livres Hebdo de la semaine après la sortie de son premier roman, Clamser à Tataouine, paru le 14 mai chez Flammarion.
Un artiste en trois dimensions
Sous la houlette de l’éditrice Alix Penent d'Izarn, l'artiste en trois dimensions, récompensé l’an dernier du César de la meilleure révélation masculine pour son rôle dans le film Chiens de la casse, a retravaillé le manuscrit, un polar noir profondément cynique, écrit à 26 ans et envoyé alors à de nombreux éditeurs.
Le roman écrit à la première personne suit Pierrot Tchitch, un marginal révolté qui, après avoir raté son suicide, se venge sur la gent féminine et devient tueur en série. Un temps envisagé comme pseudonyme pour l’écrivain, le nom du personnage fait référence à un personnage illustre du village de la grand-mère de l’auteur.
Trois impressions en une semaine
Initialement tiré à 13 000 exemplaires, le titre a suscité un engouement que l'éditeur a pu satisfaire en réalisant une première réimpression de 3 000 exemplaires avant parution, au regard d'une mise en place augmentée à 12 000 exemplaires. Deux jours après la sortie, une deuxième réimpression de 9 000 copies a eu lieu tandis qu'une nouvelle de 15 500 est en cours depuis lundi 19 mai, portant le total à 40 500 exemplaires.
Portée par la notoriété grandissante du primo-romancier, la sortie du livre a bénéficié d’une très forte exposition médiatique. D’autant que Raphaël Quenard a été particulièrement en vue lors du festival de Cannes concomitant à la sortie de l’ouvrage. Le natif de Grenoble a enchaîné interviews et émissions pour en parler, de Sonia Devillers sur France Inter début mai à la Grande Librairie d’Augustin Trapenard sur France 5, en passant par Quotidien de Yann Barthès sur TMC, toujours en y présentant son roman avec un humour décapant qui ne laisse pas indifférent.
La personnalité provocatrice de Raphaël Quenard, mixée à l'engouement des jeunes générations pour le polar et le true crime, offre un cocktail promotionnel réussi, agrémenté de critiques élogieuses ou acerbes, avec une polémique lancée par Libération sur l’apologie du féminicide.
La sortie de son premier long métrage en tant que coréalisateur, I love Peru, le 9 juillet prochain, offre également une visibilité supplémentaire à Clamser à Tataouine dont un réassort est en cours, selon les données d’Electre Data Services.
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