Lancé sous format mensuel en 1986, le journal est devenu un hebdomadaire en 1995. Pour pallier les pertes financières, Emmanuel Hoog, directeur du groupe Les Nouvelles Éditions indépendantes (LNEI), souhaite restructurer en cinq pôles l'entreprise: Combat Editions (dont Les Inrockuptibles), Combat Studios, Combat Live, Combat Solutions et Combat Factory. Cette transformation a aussi été accompagnée d'un plan de départ, et d'une réorganisation interne.
Du manga animé pour adultes à Chloé Zhao, réalisatrice récemment oscarisée, des fêtes clandestines au groupe Nirvana (en une), ce grand format s'offre aussi plus de 60 pages de chroniques et critiques pluridisciplinaires (dont sept pages pour le livre et la BD).
Pour l'occasion, Livres Hebdo a posé trois questions à Nelly Kapriélian, responsable des pages littéraires des Inrockuptibles.
Quelle part aura la littérature dans la nouvelle formule ?
La littérature aura une part aussi importante dans le mensuel que dans l’hebdo, sinon plus d’ailleurs, car nous avons pensé et travaillé dans le sens d'une offre multimédia. Dans le mensuel, vous retrouverez la rubrique livres dédiée à l’actualité des sorties tout au long du mois, en littérature, essais et bandes dessinées, mais aussi des portraits et des entretiens un peu partout ailleurs dans le magazine. En parallèle au print, nous mettons en place un cahier critique numérique hebdomadaire, pour continuer à couvrir l’actualité des sorties chaque semaine, comme le faisait l'hebdo. Il y aura également un suivi quotidien de l’actualité du livre sur le site, en plus d’un traitement vidéo.
Tout ce que je peux vous dire pour le moment, c’est que l’enquête publiée dans le premier numéro sera consacrée au milieu de l’édition française, à ses spécificités et à ses enjeux au moment où l’édition pourrait se trouver confronter à quelques bouleversements, difficultés, etc. [Le rapprochement d'Hachette et d'Editis et la résistance face à la standardisation éditoriale, ndlr]. C’est une ample enquête, hyper fouillée, qui dessine le portrait de l’édition aujourd’hui et de ses mutations.
Grâce à ce rythme plus espacé, offrant au lecteur le temps de se plonger dans un long texte, une lecture prenante, nous aimerions en effet en profiter pour publier des enquêtes au long cours, de longs entretiens avec des auteurs, qui sont d’ailleurs depuis très longtemps (et la première formule mensuelle du magazine) l’ADN des Inrockuptibles.