Édition

Les éditions Pélagie lancent « Intrépide », une collection de littérature générale

Perdre Pays de Louise Oligny, à paraître le 28 août, suivi de Mamie Blouse de Lucie Lelong le 15 octobre 2025 - Photo Editions Pélagie

Les éditions Pélagie lancent « Intrépide », une collection de littérature générale

Les éditions Pélagie lancent « Intrépide », une nouvelle collection consacrée à la littérature générale. Une manière pour cette maison indépendante de sortir de son univers maritime pour explorer d’autres voix et récits.

J’achète l’article 1.5 €

Par Louise Ageorges
Créé le 04.07.2025 à 16h15

Fondée en 2024, la maison d’édition indépendante Pélagie amorce un nouveau virage. Après avoir ancré ses premières publications dans l’univers maritime, elle s’émancipe de cette ligne éditoriale originelle pour explorer d’autres rivages littéraires. Sa nouvelle collection, baptisée « Intrépide », sera dédiée à la littérature générale. Elle s’ouvrira avec deux titres : Perdre Pays de Louise Oligny, à paraître le 28 août, suivi de Mamie Blouse de Lucie Lelong le 15 octobre prochain.

Un virage éditorial assumé

Avec « Intrépide » (du nom d’un navire de guerre de la marine royale), Pélagie entend « faire des vagues », selon les mots de sa fondatrice, Charlotte Fontanella. « C’est une collection qui bouscule, qui s’affirme. Dans un monde de l’édition très concentré, il est difficile de se faire une place face aux poids lourds du secteur », explique l’éditrice. À rebours de sa première collection, « L’Optimiste », centrée sur des récits en bord de mer empreints de bonne humeur et de personnages attachants, « Intrépide » revendique une approche plus audacieuse.

Charlotte Fontanella souhaite offrir à ses auteurs et autrices un espace d’expression où leurs univers peuvent pleinement s’épanouir. Le graphisme, plus sobre conçu par le directeur artistique, Cyril Oliverio, est pensé pour laisser toute la place à l’imaginaire du lecteur. La page de faux titres sera également illustrée, à l’encre et à l'aquarelle.

Deux autrices pour ouvrir le bal

La première autrice à ouvrir cette nouvelle page est Louise Oligny avec Perdre pays, son quatrième ouvrage. Connue pour ses polars publiés chez Black Lab (Hachette Fictions) par Hélène Gédouin, la photographe québécoise délaisse les codes du genre pour livrer un texte intimiste sur le déracinement. « Il y a quelques années, j’ai photographié Dany Laferrière dans un café de Montréal. Nous avons parlé du mal du pays. De cette douleur. Il m’a répondu qu’il la chérissait, qu’elle était précieuse. J’ai longtemps continué cette conversation seule, puis avec des femmes migrantes, jusqu’à me ranger à ses côtés », développe l’autrice.

De son côté, Lucie Lelong signe chez Pélagie son deuxième ouvrage, après Eh ventre !, un monologue poétique publié chez Sterenn en 2023 et qu’elle interprète depuis sur scène. Avec Mamie Blouse, l’autrice livre un récit familial empreint de tendresse. À l’aube de ses 90 ans, Élise replonge dans les souvenirs de son enfance, marquée par l’exil durant la guerre civile espagnole. À travers les yeux de sa petite-fille, se tisse peu à peu une mémoire intime, faite de confidences, de photographies et de silences, en résonance avec l’histoire collective.

Cinq à six titres par an

Pour l’année à venir,  Charlotte Fontanella prévoit de publier entre cinq et six titres, toutes collections confondues, à un rythme bimestriel. Les tirages initiaux seront limités à 1 000 exemplaires, en cohérence avec la diffusion assurée par son partenaire, Dod & Cie.

L'éditrice annonce également, dans le cadre de sa campagne de précommande, l’offre d’illustrations imprimées sur cartes postales signées Zoé Davy ainsi que des stickers, réservés aux lecteurs commandant dès à présent sur le site de la maison.

Les dernières
actualités