Les éditions Albert-René et BB2C obtiennent un jugement partagé

© Uderzo / Albert-René

Les éditions Albert-René et BB2C obtiennent un jugement partagé

L'éditeur d'Astérix doit payer près de 200 000 euros de factures à la société BB2C, qui est toutefois déboutée de sa demande de dommages intérêts pour rupture abusive de contrat.

Par Hervé Hugueny,
avec hh Créé le 15.04.2015 à 22h43

Le tribunal de commerce de Nanterre a condamné vendredi les éditions Albert-René à verser près de 200 000 euros de factures non payées à la société BB2C, gérée par Bernard de Choisy, gendre du dessinateur d'Astérix, Albert Uderzo. Jusqu'à fin 2007, BB2C effectuait des missions de conseil en communication au profit d'Albert-René, éditeur des neuf derniers albums d'Astérix.

BB2C avait assigné la maison pour obtenir le règlement de ses dernières prestations, et demandait également 1,5 million d'euros de dommages intérêts pour rupture abusive de contrat, ce qu'Albert-René contestait et que le tribunal n'a pas accordé.

De son côté, l'éditeur exigeait le remboursement de 120 813 euros de frais de taxis et de voyage correspondant, selon lui, à des dépenses à titre privé de Bernard de Choisy, mais il n'a pas obtenu gain de cause sur ce point.

Ce jugement est assorti d'une exécution provisoire. «Nous ne contestions pas le paiement des factures, et nous n'avons pas l'intention de faire appel. En revanche, une autre procédure tranchera des différentes surfacturations de BB2C», indique Olivier Baratelli, avocat des éditions Albert-René, qui ne souhaite pas préciser davantage cet élément du dossier.

«Il s'agit d'une bonne décision pour BB2C Conseil et Bernard de Choisy, son gérant», se félicite pour sa part son avocat, Emmanuel Tricot, qui souligne que les éditions Albert-René «sont totalement déboutées de leur demande de remboursement de ses frais». Il estime par ailleurs que c'est la grande implication de BB2C dans la gestion de la maison qui s'est finalement retournée contre Bernard de Choisy dans sa demande de dommages intérêts.

Le jugement intervient dans le cadre de multiples procédures qui opposent Albert Uderzo à sa fille unique, Sylvie, et à son gendre Bernard Boyer de Choisy, parallèlement à la décision du dessinateur de céder sa maison à Hachette Livre, qui en contrôle 60 % depuis décembre dernier.

Une autre procédure a été intentée au tribunal de commerce de Paris par Sylvie Uderzo pour obtenir la communication du contrat de vente de la maison dont elle reste actionnaire minoritaire. L'audience est prévue le 26 mai à 15 h 30.
15.04 2015

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