Les plus jeunes ont davantage trouvé refuge dans les livres que leurs aînés. 42% des moins de 25 ans affirment avoir plus lu pendant le premier confinement, contre 31% des 25-34 ans et 27% des plus de 65 ans. Si cette tendance s’est ralentie au cours du deuxième confinement, elle est tout de même restée en hausse. Les Français ont principalement lu pour lutter contre l’ennui (43%), se déconnecter de l’actualité (34%) et pour éviter de rester trop longtemps sur les réseaux sociaux (31%).
En temps normal, les Français et Françaises affirment lire en moyenne 8,4 livres par an —6,6 pour les hommes et 10 pour les femmes. Les 65 ans et plus lisent davantage que leurs cadets, 11 livres par an contre 5,3.
Lutter contre l’ennui
"Les lecteurs se sont dirigés en priorité vers leurs genres préférés", précise l’étude. Les romans policiers et la fiction contemporaine ont respectivement conquis 35% et 25% des sondés au cours des confinements. Les romans fantastiques, les biographies, les classiques de littérature et les ouvrages scientifiques ont été moins lus qu’en temps normal. En revanche, la poésie rencontre un franc succès et est deux fois plus citée (7%) que d’habitude.
En temps normal, le roman policier remporte 45% des suffrages, devant la fiction contemporaine (32%), les romans fantastiques (38%), les livres pratiques (26%), les biographies (20%) et la bande dessinée (20%).
Non à la fermeture des librairies
Surtout, 85% des sondés ont affirmé leur hostilité à une fermeture des librairies en cas de nouveau confinement. Les personnes de 65 ans et plus sont quasiment unanimes sur la question: 91% d’entre elles estiment que les librairies devraient rester ouvertes et respecter un protocole sanitaire adéquate.
"Les résultats de ce sondage viennent confirmer, chiffres et pourcentages à l’appui, que face aux incertitudes et à la surconsommation anxiogène d’Internet et des réseaux sociaux, le livre est plébiscité par le public, notamment par les plus jeunes, comme un véritable antidote, et que les Français sont et restent intimement attachés à leurs librairies", affirme dans un communiqué Vincent Montagne, président du SNE.