Comme l'ensemble du marché, le secteur du poche a subi de plein fouet les deux confinements intervenus en 2020. D'après GFK, ce secteur (hors BD, jeunesse et scolaire) a enregistré sur l'ensemble de l'année un recul de 7% en valeur et de 8% en volume, par rapport à 2019.
Les baisses ont été significatives lors du premier confinement (-59% en volume) et à nouveau lors du deuxième (-41% en volume). Surtout, le secteur n'a pas réussi à rattraper les pertes entre ces deux périodes, les ventes ayant enregistré une hausse de 3%, soit deux points derrière le grand format (5%). D'après GFK, ceci est dû à une forte diminution des parutions de nouveautés, qui représentent 40% du volume total du format.
Baisse de la lecture
Ces chiffres sur l'année 2020 s'intègrent dans une analyse plus large. Le nombre d'exemplaires vendus dans le secteur du poche est en baisse constante depuis 2017. Si le marché se maintient en valeur, c'est en raison d'une hausse annuelle et constante du prix moyen, entre 1 à 2%, depuis 2016, note GFK. Cependant, l'institut relativise ce phénomène au regard du grand format, dont la nombre d'exemplaires vendus est également en baisse de 10% sur la période 2015-2019. "Il semble que ce recul en volume du poche soit plus lié à une baisse de la lecture et des achats de livres en général plutôt qu’à un manque de dynamisme ou d’intérêt de la part des lecteurs/acheteurs du poche", précise Casseline Rosello, consultante du panel Livre de l'institut.
Répartition par segments- Photo LH/MARINE BRUGIER-DUTOURNIER
Musso, toujours au top
Les auteurs qui ont tiré leur épingle du jeu en 2020 sont des habitués des meilleures ventes. Ainsi Guillaume Musso domine le classement 2020 avec sa nouveauté La vie secrète des écrivains. Son éditeur, Le livre de poche, truste les cinquante meilleures ventes avec 22 titres parmi lesquels Tout le bleu du ciel (4e) de Melissa Da Costa et Changer l'eau des fleurs de l'indétrônable Valérie Perrin, en deuxième position. Derrière, avec 15 titres au classement, Pocket s'appuie notamment sur Michel Bussi (J'ai dû rêver trop fort, 3e) et Marc Levy (Ghost in love, 6e).
Quand on lui demande son titre officiel, Julien Pelletier se déclare « duc de Japanim ». Un trait d'humour pas si loin de la réalité. En 25 ans, ce Breton a bâti un petit empire dans l'univers de la librairie manga, avec dix boutiques portant haut les couleurs du Japon dans l'ouest de la France.
Livres Hebdo organisait le 30 septembre un webinaire au cours duquel trois éditeurs de jeux de société, voire de livres de jeux de rôle, se sont demandé comment vendre leur production en librairie.
Par
la Rédaction de Livres Hebdo
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