Le groupe Bertelsmann a confirmé mardi 29 mars, les bons résultats annoncés officieusement il y a un peu plus d'un mois (voir sur le site, 18 février). Le chiffre d'affaires est en hausse de 4,5% à 15,8 milliards d'euros et le bénéfice net atteint 478 millions d'euros, contre une perte de 82 millions en 2009.

RTL Group (dont la chaîne M6 est une composante) et le groupe de presse Grüner&Jahr sont les filiales qui ont fortement contribué à booster les bons résultats du groupe, pendant que Direct Group (clubs et librairies) continue de régresser. Hartmut Ostrowski, patron de Bertelsmann a rappelé sa volonté d'investir dans de nouveaux secteurs dont il n'a pas révélé la nature. Pour 2011, le groupe envisage un chiffre d'affaires en croissance de 2 à 3% et un bénéfice d'exploitation stable.

De son côté, la filiale d'édition Random House (11,4% du chiffre d'affaires du groupe) affiche des résultats satisfaisants avec un chiffre d'affaire de 1,8 milliard d'euros, en hausse de 6,1%, et un bénéfice d'exploitation en hausse de 26,3% à 173 millions d'euros. Un solide programme éditorial, la croissance rapide du numérique et un taux de change favorable sont les principales raisons de la bonne tenue des résultats. En 2010, 230 titres ont été présents sur les listes de best-sellers du New York Times, dont 25 ont occupé la première place.

Random House poursuit intensément sa politique de numérisation avec 25 000 titres actuellement disponibles au catalogue et une augmentation de 250% de chiffre d'affaires réalisée avec ce support à travers le monde. Mais si les responsables de Bertelsmann ne communiquent pas la part exacte que représente actuellement ce média dans le chiffre d'affaires global, ils soulignent qu'au Etats Unis, certains titres numérisés ont été vendus à parts égales dans les deux versions.

Dans une interview publiée sur l'intranet du groupe, Markus Dohle, patron de Random House, estime à 50% la part que devrait représenter en 2015 le livre numérique dans le chiffre d'affaires réalisé par la maison aux Etats Unis, et pense que l'Europe devrait avoir de trois à cinq ans de retard sur ces prévisions.