Le jury du Grand prix de la Société des gens de lettres et du ministère de la Culture pour l’œuvre de la traduction a couronné, jeudi 6 novembre, Philippe Vigreux, traducteur de l’arabe vers le français. Le lauréat, récompensé d’une dotation de 15 000 euros, succède ainsi au traducteur norvégien Terje Sinding.
Diplômé d’un DEA de musicologie et d’un doctorat ès-lettres et sciences humaines, Philippe Vigreux a ensuite intégré le CNRS en tant que chercheur au Cedej du Caire jusqu’en 1992. Il y a effectué plusieurs recherches sur l’histoire de la musique égyptienne moderne et publié plusieurs articles. Au sein de l’institution, il a également dirigé le Marché du livre arabe, un programme d’aide documentaire à la recherche financé par le ministère de la Recherche et de la Technologie.
Traducteur du prix Nobel de littérature 1988 Naguib Mahfouz
Philippe Vigreux a traduit de nombreux romans, dont la Trilogie du Caire de Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature en 1988, mais aussi plusieurs nouvelles, essais et ouvrages de théâtres. Il a également traduit de nombreux ouvrages de littérature classique sur les manuscrits originaux, dont les Séances (Maqâmât) d’al-Hamadhânî. En 2019, Philippe Vigreux s’est vu nommé officier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Présidé par Evelyne Chatelain, le jury du prix était composé cette année de Sophie Aslanides, Elena Balzamo, Jacqueline Carnaud, Anne Colin du Terrail, Barbara Fontaine, Christine Jordis, Dominique Le Brun, Margot Nguyen Beraud et de Jérôme Orsoni.
Créée en 2019 pour célébrer chaque année un traducteur ou une traductrice littéraire émérite, la distinction entend valoriser ce métier contribuant à favoriser la circulation des œuvres et des idées dans le monde, et à développer la francophonie.