Disparition

Le sociologue Zygmunt Bauman, théoricien de la "société liquide" est décédé à Leeds (Grande-Bretagne), le 9 janvier, à l’âge de 91 ans, "entouré de sa plus proche famille", selon son épouse Aleksandra Kania, citée dans le quotidien polonais Gazeta Wyborcza. Deux nouveaux ouvrages de Zigmunt Bauman paraîtront cette année: Europe, une aventure inachevée (Cirée, février 2017) et Le monde liquide et la psychanalyse (Navarin, mars 2017). Ses théories sociologiques et philosophiques ont fait l’objet de 14 publications entre 1999 et 2014, à commencer par Le coût humain de la mondialisation (Hachette, 1999), réédité en 2014 chez Fayard. 
 
Né le 19 novembre 1925 en Pologne de parents juifs, sa famille s’enfuit vers l’Union soviétique en 1939. En 1944, Zygmunt Bauman intègre l’armée polonaise de l’Est et y devient commissaire politique. Communiste convaincu, le jeune homme est informateur pour le renseignement militaire jusqu’en 1948.
 
En 1954, Zygmunt Bauman obtient sa maîtrise de philosophie à l'Université de Varsovie, où il enseigne ensuite la philosophie et la sociologie pendant plus de dix ans.

Exil en Israël puis en Grande-Bretagne
 
En 1968, dans un contexte de fortes persécutions antisémites, il est évincé du Parti ouvrier unifié polonais et de l’université. Zygmunt Bauman s’exile alors en Israël avant de rejoindre la Grande-Bretagne en 1971 où il devient professeur émérite à l’Université de Leeds.
 
Marxiste de 1957 à 1968, le britannico-polonais Zygmunt Bauman développe une pensée humaniste dès son arrivée en Grande-Bretagne. A la fin des années 80, il adopte une posture de critique de la modernité avant d’inventer le concept de la "société liquide" en 1992. Selon lui, les sociétés occidentales contemporaines évoluent dans un environnement frénétique, incertain et précaire. Intégré dans la société de consommation, l’Homme vit dans des conditions qui changent constamment.

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