Polémique

Le prochain roman de Simon Liberati assigné en référé le 3 août

L’auteur et son sujet: Simon Liberati et Eva Ionesco. - Photo Olivier Dion

Le prochain roman de Simon Liberati assigné en référé le 3 août

Irina Ionesco poursuit l'écrivain pour diffamation. Eva est un roman consacré à sa fille, qui est aussi l'épouse de Simon Liberati. Le roman doit paraître le 19 août chez Stock.

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Par Vincy Thomas
Créé le 27.07.2015 à 18h33

L’un des livres les plus attendus de la rentrée littéraire, Eva, de Simon Liberati, que Stock doit publier le 19 août, fait l’objet d’un référé pour diffamation, a-t-on appris ce matin de la part du cabinet représentant Irina Ionesco, la plaignante et belle-mère de l'écrivain.
 
Confirmée aussi bien par le Cabinet Pierrat que par les éditions Stock, la requête en référé a été validée la semaine dernière et l’audience aura lieu lundi 3 août en fin de matinée. L’accusation demande l’interdiction du livre, la suppression des passages liés à la vie privée d’Irina Ionesco et des dommages et intérêts.
 
Cela contribuera certainement à faire le « buzz » autour d’un livre dont le tirage est prévu aux alentours de 15000 exemplaires. Avec Eva, Simon Liberati, Prix de Flore en 2009 et Prix Fémina en 2011, a décidé de consacrer un livre à sa femme, Eva Ionesco, fille d’Irina. « Un portrait sans fard d’une femme et d’une époque » comme l’écrit Alexandre Fillon dans l’avant-critique que Livres Hebdo a publié le 22 mai.
 
Dans son roman, l'écrivain évoque une fille qui a su se libérer d’une mère de petite vertu « qui a paré et vendu sa fille comme une artiste de Barnum, une vedette du carny circuit ».
 
Car, si l’ex-enfant star est au cœur du récit, l’ombre de la mère n’est pas loin. Les rapports entre Irina et Eva ont déjà défrayé la chronique, notamment depuis la sortie du film, My Little Princess (2011), réalisé par Eva Ionesco elle-même, avec Isabelle Huppert dans le rôle de la mère.
 
A cette époque, Eva Ionesco avait engagé une première procédure contre sa mère « pour atteinte au droit à l’image et à la vie privée », puisqu'elle avait été photographiée quand elle était mineure et sans donner son consentement. Pour Eva Ionesco, les photos de sa mère, l’une des artistes les plus célèbres de ces quarante dernières années, portent atteinte à sa dignité de par leur représentation érotique voire sexuelle.
 
Le conflit juridique est toujours en cours : le cabinet Pierrat a récupéré l’ensemble du dossier.  

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