Confirmée aussi bien par le Cabinet Pierrat que par les éditions Stock, la requête en référé a été validée la semaine dernière et l’audience aura lieu lundi 3 août en fin de matinée. L’accusation demande l’interdiction du livre, la suppression des passages liés à la vie privée d’Irina Ionesco et des dommages et intérêts.
Cela contribuera certainement à faire le « buzz » autour d’un livre dont le tirage est prévu aux alentours de 15000 exemplaires. Avec Eva, Simon Liberati, Prix de Flore en 2009 et Prix Fémina en 2011, a décidé de consacrer un livre à sa femme, Eva Ionesco, fille d’Irina. « Un portrait sans fard d’une femme et d’une époque » comme l’écrit Alexandre Fillon dans l’avant-critique que Livres Hebdo a publié le 22 mai.
Dans son roman, l'écrivain évoque une fille qui a su se libérer d’une mère de petite vertu « qui a paré et vendu sa fille comme une artiste de Barnum, une vedette du carny circuit ».
Car, si l’ex-enfant star est au cœur du récit, l’ombre de la mère n’est pas loin. Les rapports entre Irina et Eva ont déjà défrayé la chronique, notamment depuis la sortie du film, My Little Princess (2011), réalisé par Eva Ionesco elle-même, avec Isabelle Huppert dans le rôle de la mère.
A cette époque, Eva Ionesco avait engagé une première procédure contre sa mère « pour atteinte au droit à l’image et à la vie privée », puisqu'elle avait été photographiée quand elle était mineure et sans donner son consentement. Pour Eva Ionesco, les photos de sa mère, l’une des artistes les plus célèbres de ces quarante dernières années, portent atteinte à sa dignité de par leur représentation érotique voire sexuelle.
Le conflit juridique est toujours en cours : le cabinet Pierrat a récupéré l’ensemble du dossier.