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Le prix Méditerranée 2017 décerné à Metin Arditi

Metin Arditi - Photo Jean-François Paga/Grasset

Le prix Méditerranée 2017 décerné à Metin Arditi

Ersi Sotiropoulos, André Tubeuf et Henri Droguet ont également été honorés.

Par Cécilia Lacour
avec AFP Créé le 07.06.2017 à 19h03

Le romancier suisse Metin Arditi a reçu, le 7 juin, le prix Méditerranée pour L’enfant qui mesurait le monde (Grasset, 2016 et réédité en poche chez Points le 1er juin 2017).
 
Dans L’enfant qui mesurait le monde, Metin Arditi interroge sur notre rapport au monde à travers l’amitié entre Eliot, un homme vieillissant, et Yannis, un enfant autiste qui passe son temps à faire des calculs. Sur une petite île grecque dévastée par la crise où un projet d’hôtel met la population en émoi, le vieil homme raconte à l’enfant la vie des dieux de la mythologie, leurs passions et leurs forfaits.

L’ouvrage figurait dans la première sélection du Goncourt 2016. Dans son avant-critique publiée dans Livres Hebdo n°1091 du 24 juin 2016, Jean-Claude Perrier qualifiait L’enfant qui mesurait le monde de "superbe roman sensible", rédigé par un auteur qui, "de roman en roman, […] confirme la richesse de son inspiration, la singularité de son talent".
 
La poétesse et romancière grecque Ersi Sotiropoulos a, quant à elle, reçu le prix Méditerranée étranger pour Ce qui reste de la nuit (Stock), un récit de trois jours de la vie du poète Constantin Cavafy dans le Paris de la fin du XIXe siècle.

"Ersi Sotiropoulos aime les âmes en peine. Celles qui se cherchent dans la nuit de leur vie, comme Eva, l’héroïne de son précédent roman. Cette fois, elle scrute un homme confus qui se confie sur les affres et la passion de la création", écrivait Kerenn Elkaim dans son avant-critique publiée dans Livres Hebdo n°1093 du 19 août 2016. Ce qui reste de la nuit figurait dans la deuxième sélection du Femina 2016, catégorie "romans étrangers".
 
Dans la catégorie essai, le prix a été attribué à André Tubeuf pour L’Orient derrière soi (Actes Sud), un récit d’apprentissage porté par le motif de l’exil, du départ permanent et de l’absence d’attaches.

"L’Orient derrière soi, titre parfait, est un livre enchanteur, mais grave aussi. Non seulement l’Orient d’André Tubeuf n’existait déjà plus vraiment, "naturellement" pourrait-on dire, mais la folie des hommes est en train de le détruire définitivement", affirmait Jean-Claude Perrier, dans son avant-critique publiée dans Livres Hebdo n°1100 du 7 octobre 2016.
 
Enfin, Henri Droguet a été primé dans la catégorie poésie pour Désordre du jour (Gallimard).
 
Fondé en 1985 à Perpignan et organisé par le Centre Méditerranéen de Littérature et ses partenaires (Ville de Perpignan, Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, Région Occitanie et la Caisse d'épargne Languedoc-Roussillon), le prix Méditerranée a pour vocation "de valoriser l'espace culturel entre les différents pays dont la Méditerranée est le creuset, et de reconstruire le récit épique de diversités fondatrices de son identité".
 
L'année dernière, le prix avait couronné Teresa Cremisi pour La triomphante (Equateurs) tandis que l'écrivain catalan Lluis Llach avait décroché le prix Méditerranée étranger pour Les yeux fardés (Actes Sud).

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