Après Bordeaux, Dunkerque et Angers, Dijon accueille à son tour une librairie dédiée à la romance et à l’imaginaire. Portée par Émilie Bardeau, Les Dryades Rêveuses a ouvert ses portes le 15 juillet dernier, offrant ainsi à la Cité des Ducs un lieu dédié à un genre en pleine effervescence.
Au moment où elle commence à réfléchir à son projet, Émilie Bardeau évolue depuis deux ans dans le secteur de la logistique, après avoir passé de nombreuses années dans la restauration. « J’ai passé deux ans dans un bureau ; le contact client me manquait », explique-t-elle à Livres Hebdo.
Passion romance
À cette période, celle qui s’était éloignée un temps de la lecture y est, depuis, revenue, animée par sa découverte de la romance. En octobre 2023, Émilie Bardeau décide donc de se former auprès de l’organisme Book Conseil, avant de décrocher, l’été suivant, un stage à la librairie Momie, spécialisée en bande dessinée.

« C’est là que j’ai rencontré Annabelle, ma salariée, qui a suivi un master de métiers aux livres », relate la jeune maman. Grandes lectrices d’un genre littéraire en plein essor, les deux libraires parviennent à trouver un local de 80 m², dont 65 de surface de vente, en plein centre-ville de Dijon, nichée dans une ruelle discrète, conférant à la librairie une atmosphère « intime, presque secrète ».
Faute de soutien associatif, et dans l’attente d’une réponse du Centre national du livre (CNL), Émilie Bardeau s’est appuyée sur ses fonds propres, et sur sa banque, pour lancer son activité. Des ressources qui lui ont permis d’acquérir rapidement près de 5 000 références. Si les sous-genres de la romance y occupent une place centrale, l’imaginaire y est également largement représenté, de la science-fiction à l’horreur, en passant par la fantasy.
« Les traductions ne sont pas toujours extraordinaires et peuvent gâcher l’œuvre originale »
Mais pas seulement. Adepte de la lecture en anglais, Émilie Bardeau a constitué un rayon entièrement consacré aux manuscrits en version originale, collaborant avec deux fournisseurs distincts pour « donner à lire des titres qu’on ne trouverait pas ailleurs ». « Les traductions ne sont pas toujours extraordinaires et peuvent gâcher l’œuvre originale », précise-t-elle, soulignant que depuis l’ouverture de la librairie, le rayon suscite un certain intérêt, comme en témoigne la régularité des commandes passées pour les titres d’autrices méconnues.
Pour le moment, la période estivale est relativement calme, bien que la visite d'une booktokeuse ait attiré du monde en magasin. L’activité de la librairie devrait néanmoins retrouver un nouvel élan à la rentrée, avec l’organisation d’un book club à l’initiative d’une autre créatrice de contenu, ainsi que plusieurs séances de dédicaces programmées en septembre et en novembre.