POÉSIE

Le 16 novembre, Jean-Claude Pirotte devait se voir remettre le prestigieux prix Apollinaire pour ses recueils Cette âme perdue (Le Castor astral) et Autres séjours (Le Temps qu'il fait) à la Bibliothèque historique de la ville de Paris.

Jean-Pierre Siméon, actuel secrétaire du prix de poésie créé voici soixante-dix ans par Henri de Lescoët, souhaite lui redonner le lustre dont il jouissait jusque dans les années 1980. "Aujourd'hui, il nous faut un grand prix pour redonner une légitimité à la poésie dans l'espace culturel et une visibilité qu'elle avait perdue », estime le poète, qui est aussi directeur artistique du Printemps des poètes. Ces dernières années, le jury présidé par Charles Dobzynski a été renouvelé avec l'arrivée de Tahar Ben Jelloun, Zéno Bianu, Guy Goffette et Linda Maria Baros. La mécène Monique Pignet (propriétaire d'hôtels et de châteaux) a apporté son soutien, ainsi que les librairies Nicaise et Thomas Scheler, et les vignobles Villa-Baulieu.

Depuis la rentrée, le jury se réunit au Lutetia à Paris, et une première sélection sera rendue publique au printemps prochain. Le prix Apollinaire a longtemps été considéré comme le Goncourt de la poésie : plusieurs écrivains étaient membres des 2 jurys (Robert Sabatier, Hervé Bazin, Armand Lanoux...) et, de 1975 à 2007, il était remis chez Drouant.

Présidé tour à tour par Jean Cocteau, Georges Duhamel, Hervé Bazin, Robert Mallet..., il a consacré des poètes confirmés (Léopold Sédar Senghor, Pierre Seghers, Vincent Monteiro, Bernard Chambaz, Jean-Marie Barnaud...) et découvert de plus jeunes comme Linda Maria Baros.

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