A la télévision, au cinéma, dans les jeux vidéos ou en bandes-dessinées, le manga n’a jamais été aussi présent en France. En 2006, il représentait 44 % des nouveautés annuelles BD, se plaçant en deuxième position des secteurs de l’édition les plus dynamiques de l’hexagone. Pourtant, à travers les traductions occidentales, que reste-t-il du manga traditionnel japonais ? Le cycle « Au pays des mangas », au musée du quai Branly, propose de revenir sur les origines de cette invention littéraire.
Samedi, dès 11h30, un parcours dans les collections animé par Fabien Tillon, journaliste et critique de BD, reviendra sur l’histoire de la bande-dessinée asiatique en s’appuyant notamment sur une démonstration de kasmishibai, petit théâtre de poche qui a fortement influencé les mangakas (auteurs de mangas).
Ancré solidement dans les traditions, « Aux pays des mangas » s’autorise des grands écarts temporels dans la création contemporaine. L’occasion de découvrir ou redécouvrir gratuitement des films d’animation japonais comme Le voyage de Chihiro de Hayao Miyazaki ou Le tombeau des lucioles d’Isao Takahata. Enfin, des ateliers et stages d’initiation aux dessins mangas tenteront de passer le flambeau aux jeunes visiteurs, à partir de 8 ans. Pour 21 euros, ceux-ci pourront réaliser une vignette aboutie à la fin d’un stage de 4 jours. A l’heure où l’édition japonaise de manga s’inquiète davantage pour son marché intérieur que pour ses exportations (en 2005, les ventes enregistraient une baisse de 3,5% au pays du soleil levant), les nouveaux « mangaka » pourraient se décliner à l’international.
Photo : Musée quai Branly