Diplômé de l’Ecole Estienne, il travaille comme secrétaire administratif à l’Ecole du Père Castor (1959-1961), devient typographe, puis chef de fabrication à la librairie Gauthier-Villard (1962-1967), tout en étudiant la psychologie et la pédagogie. Il succède à son père à l’Atelier du Père Castor en 1967, à la mort de celui-ci, et dirige Les éditions du Père Castor jusqu’à sa retraite en 1996.
"L’Atelier du Père Castor était un atelier d’outillage pédagogique […] une méthode pour sensibiliser aux mathématiques, inciter une expression gestuelle (rondes et jeux dansés), maîtriser l’expression graphique. L’Atelier du Père Castor s’est toujours attaché à réfléchir sur les pouvoirs de l’image", confiait-il à Livres Hebdo en 1997.
En 1967, les Albums du Père Castor comptent 320 titres parus (800 en 1996), traduits en 13 langues et cumulant 20 millions d’exemplaires tirés. Parmi ceux-ci, des best-sellers lus par des générations comme La vache orange, Marlaguette, Michka, Roulegalette, signés des auteurs et illustrateurs Gerda Muller, Lucile Butel, Romain Simon, Albertine Deletaille et Kersti Chaplet. Plus tard, François Faucher travaille avec May Angeli, Roger Turc, Christian Broutin, Christine Ljubanovic, Gérard Franquin. En 1975, il lance "Mes premières images" et en 1978 "Les Petits Castors", puis créée en 1980 la collection "Castor Poche" déclinée par tranche d’âge, dans laquelle paraît le célèbre Jonathan Livingstone le Goéland, de Richard Bach.
En 1996, cette figure de l'édition pour la jeunesse crée l’Association des Amis du Père Castor, afin de valoriser et de préserver le travail de ses parents, défendant un lieu, ouvert au public, qui abrite archives éditoriales, professionnelles et familiales. C’est la médiathèque intercommunale du Père Castor, à Meuzac, près de Limoges dans le berceau familial, qui ouvre en 2006 et reçoit 2 800 enfants chaque année et des chercheurs du monde entier. L’association réédite aussi les albums des années 1930-1940, inscrivant une trentaine de titres à son catalogue.