INSTITUTION

Le 11 octobre prochain marquera le 70e anniversaire de la création du Centre national du livre (CNL), "établissement public à caractère administratif" et soutien actif de l’ensemble de la chaîne du livre en France. Sur le site du CNL, un logo signale cette étape qui donnera lieu à divers événements, dont le plus important sera prévu l’an prochain, indique Vincent Monadé, président de l’institution. L’organisation de l’ensemble est confiée à Yann Nicol, par ailleurs directeur de la Fête du livre de Bron. Des master class devraient être programmées, en partenariat avec France Culture et la Bibliothèque nationale de France.

S’il n’a pas changé de sigle, le CNL a connu diverses appellations et statuts. Son origine remonte à la Caisse nationale des lettres, créée en 1930, supprimée en 1935 et relancée en 1946 par la loi n° 46-2196. Elle devient Centre national des lettres en 1973, puis prend en 1993 sa dénomination actuelle. Son financement dépend à l’origine d’une subvention de l’Etat et d’une cotisation sur le chiffre d’affaires des éditeurs. Il est complété en 1976 par une taxe de 3 % sur les ventes de photocopieuses.

La réforme de 2010 détache le CNL de la Direction du livre, un des services du ministère de la Culture, dont le directeur était aussi le président du Centre. Comme dans les autres établissements publics, celui du CNL est maintenant nommé par décret pour cinq ans.

A l’origine vouées au soutien des écrivains et de l’édition, les missions du CNL se sont élargies. Il soutient aujourd’hui également les bibliothèques, les librairies, les manifestations littéraires, la promotion du livre à l’étranger (via une importante subvention au Bief), la numérisation des fonds éditoriaux, la formation.

Alors que l’Etat, qui ne lui verse plus de subvention, avait entrepris d’écrêter ses ressources, celles-ci fléchissent depuis quelques années sous l’effet de la stagnation du chiffre d’affaires de l’édition et des ventes d’appareils de reprographie. Son budget plafonne à 31 millions d’euros, et l’inclusion du numérique dans la taxe sur les ventes de livres n’ajoutera que 300 000 à 500 000 euros. Les pistes suggérées par un récent rapport de l’Igac/CGefi restent à l’étude au ministère de la Culture. Hervé Hugueny

07.10 2016

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