Après dix ans d’expérience dans le monde de l’édition, Gaëlle Giroulet (passée par J’ai Lu, ActuSF ou Mnémos) et Zoé Laboret (Korrigan, Mnémos ou ActuSF) se lancent un défi en 2025 : créer leur propre maison.
Le projet est né d’une rencontre entre les deux éditrices en 2022 et s'est concrétisé le 19 mars dernier par le lancement d’une campagne de financement sur Ulule. À l’heure où nous publions cet article, la cagnotte avoisine les 7 000 euros.
Les éditions Conséquences, en référence à l'expérience personnelle des fondatrices, seront consacrées aux littératures de l’Imaginaire, avec au programme deux collections : « Augures », destinée aux romans adultes et « Voraces », pour le young adult.
C’est dans « Voraces » que les deux premiers ouvrages de la maison seront publiés. Dès le 11 juin, les lecteurs pourront retrouver dans les rayons des librairies et sur le site des éditions les romans L'Apocalypse d'Andrew Joseph White et L'Empreinte du démon de Nadège Da Rocha, deux titres « coup de cœur » pour les éditrices.
Une volonté de « publier bien »
Les ouvrages seront disponibles aux formats brochés et reliés et s’accompagneront de goodies, tels que des marque-pages, carte postale, perles, etc. Des cadeaux qui s'expliquent par la « passion » des fondatrices « pour la fabrication, l’objet livre en tant que tel et tout ce qui gravite autour. » Pour Gaëlle Giroulet, « l’idée serait de créer un objet unique pour chaque nouvelle sortie. »
Pour l’instant, Gaëlle Giroulet et Zoé Laboret prévoient un tirage compris entre 800 et 1 000 exemplaires. Néanmoins, celui-ci n’est pas définitif et s’adaptera aux dons récoltés lors de la campagne Ulule.
Une stratégie qui s’inscrit dans la démarche éthique des deux éditrices qui souhaitent « publier bien » en évitant notamment la surproduction ou le pilon. C’est également la raison pour laquelle elles assurent elles-mêmes la diffusion et la distribution de la maison.
Si deux titres sont officiellement annoncés, quatre autres devraient suivre dans l’année. Le rythme deviendra plus soutenu à partir de 2026 avec un objectif de 10 ouvrages par an. Parmi eux, une traduction d’un auteur anglophone, Gaëlle Giroulet et Zoé Laboret étant déjà en contact « avec plusieurs agences qui envoient régulièrement des manuscrits en anglais. »
