"Sans une politique locale des représentants français à l’étranger, les librairies disparaîtront les unes après les autres et emporteront avec elles des lieux de vie nécessaires à la démocratie et à la diversité culturelle" explique l’AILF, conscient que les missions à court terme effectués par les responsables d’institutions complexifie les collaborations pérennes avec les libraires.
Plus précisément, l’AILF dénonce le fait que la majorité des instituts français ne soutient pas l’activité des libraires francophones locaux, "alors qu’ils font partie, en tant que prescripteurs de commandes institutionnelles, de la chaîne économique du livre… L’absence de ces commandes, établies et pérennisées, pénalise l’activité des librairies, favorise l’exode d’achats vers des grossistes et des librairies françaises qui utilisent à leur avantage la libre concurrence mais qui n’ont aucune activité culturelle sur ces territoires."
Rappelant que le modèle français se caractérise par "une politique publique" de soutien permettant le maintien de l’ensemble des acteurs de la chaîne du livre et qu’à l’étranger les librairies francophones bénéficient d’aides spécifiques émanant du ministère de la Culture ("aides à la librairie francophone du CNL, aides au transport via la Centrale de l’édition, Programme plus…") », l’AILF s’étonne d’autant plus que "la majorité des instituts français ne représentent pas ce modèle à l’étranger".