Un mouvement de grève a été déclenché vendredi 3 juillet au siège de la Société française du livre (SFL) à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et à sa librairie rue Rottembourg à Paris (12^e). Environ 35 salariés sur les 48 que compte la société ont débrayé dans la matinée jusqu’en milieu d’après-midi, afin de manifester leur opposition au projet de déménagement. Peu après le début de la grève, Emmanuelle Popeler, responsable RH du groupe Fnac, s’est rendue sur place à Saint-Denis pour négocier avec les grévistes, a appris Livres Hebdo de source syndicale.

Filiale de la Fnac depuis son rachat en 1999, la SFL doit transférer son siège de Saint-Denis à Wissous (dans l’Essonne) sur le site logistique de sa maison-mère, où elle occupera une surface sensiblement réduite par rapport à ses 3000m² actuels.

Au-delà des problèmes que leur posent l’éloignement géographique des deux sites et donc l’allongement de leur temps de transport, les salariés expliquent que le projet qui leur a été présenté, avec un déménagement en septembre, "serait une aberration pour l’entreprise dont l’activité est alors à son pic" assure à Livres Hebdo Luc Autret, secrétaire du comité d’entreprise de la SFL.

Ils dénoncent la mise en danger de la viabilité de l’entreprise, dont l’activité est d’ailleurs, depuis plusieurs années déjà, en forte baisse, tant sur la partie ventes aux collectivités et grossiste que sur la partie baptisée "3^e flux" et correspondant à la gestion des flux des petits éditeurs pour la Fnac.

A la direction de la communication de la Fnac, on temporise en expliquant que le projet est en phase de consultation.