Ils dénoncent l’éloignement de leur outil de travail, avec pour certains plus de deux heures de trajet pour le rejoindre, mais aussi la forte réduction des espaces logistiques et, dans un autre registre, la procédure d’informations aux salariés utilisée par la direction.
Au premier semestre 2014, la Fnac n’avait pas caché sa volonté de déménagement de sa filiale mais le projet était envisagé en Seine-Saint-Denis. L’annonce au premier trimestre 2015 du choix du site de Wissous a donc pris de court les principaux intéressés.
Selon Luc Autret, secrétaire du Comité d'entreprise de la SFL, " on est dans un processus de destruction d’entreprise, perceptible depuis plusieurs années, comme en témoigne, depuis 2008, à la fois l’absence d’investissement et la mauvaise gestion de la direction. " Alors qu’un projet de cession de la SFL à Decitre avait été envisagé avant d’être finalement abandonné, les salariés s’inquiètent aujourd’hui d’une possible fusion-absorption au sein de la Fnac.
Au sein de la maison-mère, les dirigeants expliquent que le déménagement vise simplement à redimensionner l’espace logistique de la SFL et ainsi réduire ses charges tout en facilitant les synergies avec l’enseigne de distribution de produits culturels. Surtout ils réaffirment leur volonté de maintenir l’indépendance de l’entreprise qui a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros (ce dernier était en 2011 de 23,5 millions).
Le dialogue entre les parties étant difficile, les salariés de la SFL envisagent de mener des actions de contestation.