Rentrée littéraire 2021

En France et dans le monde, la pandémie de Covid-19 a contraint de nombreuses personnes à se confiner. Le temps de se reposer et de profiter de la nature ? Pas pour tout le monde. En témoigne l’engouement pour les régions et les grands espaces, qui se retrouve dans les ouvrages de la rentrée littéraire 2021. Au programme : de la ruralité, de l’agriculture et surtout de l’évasion. Livres Hebdo a sélectionné quelques titres sur ces thèmes.

L’exode urbain
 
  • Campagne, de Matthieu Falcone (Albin Michel, 18 août)
Un roman mettant en scène la confrontation entre des citadins bien-pensants venus participer à une grande fête paysanne dans la campagne française et les habitants des lieux, des ruraux dont les mœurs et les façons de faire heurtent la sensibilité des premiers. Entre ces deux univers, le choc est inévitable et le drame n’est pas loin.
  • L’amour est une bulle de savon, de Maud Brunaud (Ramsay, 23 août)
Amandine passe ses vacances dans la ferme de sa tante. Séduite par ce mode de vie, elle abandonne son quotidien de Parisienne survoltée et passionnée de mode pour s’installer à la campagne. Elle découvre une réalité qu’elle ne soupçonnait pas et se demande si elle peut s’adapter à ce nouvel environnement et en intégrer les codes.

De l’action dans les champs
 
  • Pleine terre, de Corinne Royer (Actes Sud, 18 août)
Un éleveur n’ayant pas rempli toutes ses obligations administratives se retrouve en cavale, pourchassé par les gendarmes comme un criminel. Inspiré d’un fait divers, un roman qui décrit l’effondrement du monde paysan.
  • Rabalaïre, d’Alain Guiraudie (P.O.L, 19 août)
Jacques est un chômeur solitaire, passionné de vélo et d’une humanité à toute épreuve, qui, entre Clermont-Ferrand, les monts d’Auvergne et l’Aveyron, vit plus ou moins malgré lui une série d’aventures rocambolesques, mystérieuses, voire criminelles. Un roman sur une France oubliée et à l’abandon, marquée par la paupérisation des campagnes et par une population diverse aux mœurs originales.

La quiétude des grands espaces
 
  • Une certaine raison de vivre, de Philippe Torreton (Robert Laffont, 26 août)
Le héros renoue avec la nature de ses Basses-Alpes natales dans l’espoir d’exorciser le traumatisme de la Grande Guerre.
  • Les narcisses blancs, de Sylvie Wojcik (Arlea, 2 septembre)
Jeanne et Gaëlle se rencontrent par hasard sur la route de Compostelle. D’âge, d’éducation et de milieu social différents, elles se lient pourtant rapidement d’amitié et décident de marcher ensemble. Elles s’éloignent des chemins de randonnée pour explorer l’Aubrac, ses pâturages et ses champs de narcisses, en quête de paix et de lumière.
  • La montagne à hauteur d’homme, de Jean-Christophe Rufin (Arthaud, 20 octobre)
L’écrivain évoque son amour et sa fascination pour les montagnes du monde depuis sa découverte des sommets à l’âge de 6 ans. Il retrace ses différentes ascensions, en Suisse, en Italie, en Russie, entre autres, et exprime son admiration pour les grandes figures de l’alpinisme, dont Gaston Rébuffat et Lionel Terray.

L’environnement et le paysage rural
 
  • L’origine du monde : une histoire naturelle du sol à l’intention de ceux qui le piétinent, de Marc-André Selosse, illustré par Arnaud Rafaelian (Actes Sud, 15 septembre)
Un périple souterrain à la découverte de l’importance des sols, un milieu qui héberge la plus grande part de la biodiversité et de nombreux mécanismes permettant le fonctionnement des écosystèmes, ainsi que des menaces qui pèsent sur eux au XXIe siècle.
  • Biodiversité, agroécologie, agriculture biologique régénérative : solutions durables à la famine, la pauvreté et le changement climatique, de Jacques Caplat et Vandana Shiva, traduit par Michel Bessières (Actes Sud, 29 septembre)
Une synthèse des connaissances scientifiques et des savoirs paysans accumulés autour d’initiatives visant à expérimenter, en Inde et en Europe, des techniques agricoles respectueuses du vivant, de la biodiversité et du climat, capables de garantir en même temps une production vivrière importante.
  • Aulus, de Zoé Cosson (Gallimard, 7 octobre)
La narratrice passe chaque été dans une station thermale des Pyrénées, au milieu des montagnes, dans le gigantesque hôtel à moitié abandonné jadis racheté par son père. Aux abords de la bâtisse, elle écoute et recueille les histoires des Aulusiens relatives à la météo, aux ours ou à la pollution générée par une ancienne mine, afin d’appréhender comment ils coexistent avec leur environnement.

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