Les aînés sont célébrés dans la rentrée littéraire 2021. Souvent oublié ou relégué au second plan, le troisième âge s’impose dans les romans ou essais de la rentrée. Veillir, se réinventer, tomber dans la démence ou simplement profiter de la vie comme dans sa vingtaine, Livres Hebdo a sélectionné quelques titres sur le sujet.
"L’âge c’est dans la tête"
Sexagénaire, de Jean-Moïse Braitberg (Accro, 24 août)
Ancien journaliste soixante-huitard à la retraite, Roland Szydlowski s’installe en Dordogne. S’il éprouve une réelle passion pour son potager, il ne s’intéresse ni à la randonnée pédestre ni aux cafés-philo et entretient des rapports tumultueux avec ses petits-enfants. Au mitan de la soixantaine, il espère en revanche profiter de son temps libre pour rencontrer des femmes sur Internet.
Je vous parle d'un temps de Juliette Sachs (City, 25 août)
La vie tranquille de quatre septuagénaires, Nicole, Françoise, René et Chantal, est bouleversée par l’annonce de la construction, dans leur village, d’un supermarché situé à deux pas de chez eux. Pour protéger leur petit monde, ils se lancent dans une série d’actions farfelues et de petits délits pour faire échouer le projet, des initiatives qui leur causent de grosses émotions.
L’île du docteur Faust, de Stéphanie Janicot (Albin Michel, 18 août)
Au crépuscule, neuf femmes attendent d’être transportées par un passeur d’un petit port breton à l’île de Tirnaban, un modeste rocher non répertorié sur les cartes. L’une d’entre elles est romancière et vient y faire un reportage, tandis que les autres se rendent à la clinique du docteur Faust, le seul bâtiment de l’île, où ce dernier vend à ses patientes le moyen d’obtenir une jeunesse éternelle.
Stéphanie Janicot - Photo OLIVIER DION
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Ma jeunesse éternelle, de David Tavityan (Ocrée, 16 septembre)
Un comédien septuagénaire, célibataire et séducteur, ancienne gloire du cinéma, tente de retrouver le chemin des plateaux de tournage. Mais, devenu aigri et ingérable, il ne trouve pas de rôle. Envoyé en maison de retraite par un fâcheux concours de circonstances, il s’efforce de reconquérir sa liberté. Une rencontre amoureuse inattendue bouleverse ses plans.
Inventaire avant fermeture, de Michel Peyramaure (Calmann-Lévy, 1er septembre)
Le 30 janvier 2022, Michel Peyramaure fêtera ses 100 ans. L’occasion pour cet écrivain d’exception, à travers son autobiographie, de se retourner sur sa vie d’homme et d’auteur.
De la maladie au deuil
Ubasute, d’Isabel Gutierrez (La fosse aux ours, 19 août)
Mourante, Marie demande à son fils de la porter dans la montagne pour la déposer sous le grand rocher. Ce court roman évoque l’ubasute, cette pratique mythique au Japon qui consiste à emmener un infirme ou un parent âgé dans un endroit éloigné et désolé pour le laisser mourir.
La convergence des pôles, de Jacques Arnaud (De Borée, 14 octobre)
Gironde, 23 octobre 2015. Jean, médecin généraliste de 66 ans, perd sa famille dans un accident de car. S’ensuit une fuite en avant qui le mène à travers l’Europe, jusqu’à l’île de Disko au Groenland où il rend un dernier hommage à sa femme disparue.
Un regard vers le ciel, de Philippe Pichon (Paris-Max Chaleil, 9 septembre)
Jean, un vieil écrivain ayant perdu sa femme, découvre qu’il est atteint d’une grave maladie neurovégétative. Il fait promettre à sa fille Camille de l’aider à mourir dans la dignité. Placé dans une maison de long séjour, il est progressivement dépossédé de l’usage de son corps puis de la parole et des mots. Seul son regard subsiste, tandis qu’il tente de renouer une dernière fois avec sa fille.
Lionel Shriver- Photo EVA VERMANDEL/BELFOND
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Une trajectoire inattendue
Quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit secondes, de Lionel Shriver (Belfond, 19 août)
Remington et Renata sont un couple de sexagénaires. Si elle a auparavant été une sportive accomplie, lui n’a jamais pratiqué d’activité physique. Un matin pourtant, Remington annonce à Renata qu’il a décidé de courir un marathon. Étonnamment, il prend goût à l’exercice et envisage de participer à un Ironman. Renata comprend alors que Remington est devenu un être arrogant et impitoyable.
Le dernier voyage à Venise, de Miguel Haler (Ginkgo, 10 septembre)
Sylvano, 73 ans, émigré gitan et guitariste amateur, habite dans un campement de Tziganes. Son petit-fils, également guitariste, le rejoint après avoir été licencié de son usine. Les deux hommes s’entraident jusqu’à ce que les occupants du campement soient chassés au profit d’un projet immobilier. Une mésaventure conduit alors le duo sur les routes, entre Venise et la France.
La déesse & le marchand, d’Amitav Ghosh, traduit de l’anglais par Myriam Bellehigue (Actes Sud, 1er septembre)
Au cours d’un de ses séjours annuels en Inde, Deen, bientôt sexagénaire, accepte sans enthousiasme de s’aventurer dans la mangrove pour se rendre dans un temple perdu et partir à la découverte d’un personnage folklorique méconnu. Il ignore encore qu’il s’apprête à vivre une folle épopée qui va radicalement remettre en question ses certitudes et sa lecture du monde.
Wolfgang Hermann- Photo VOLKER DERLATH
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Monsieur Faustini part en voyage, de Wolfgang Hermann, traduit de l’allemand par Olivier Le Lay, (Verdier, 26 août)
Monsieur Faustini est un vieil homme vivant seul avec son chat à Hörbranz, près du lac de Constance. Il porte toujours le même veston, qui est presque devenu une part de lui. Il apprécie le calme de sa vie et une simple visite chez le coiffeur est un événement notoire. Toutefois, plusieurs aventures bouleversent son quotidien, au point de le faire rêver d’aller en Afrique.
Qui a peur des vieilles ? de Marie Charrel (Les Pérégrines, 16 septembre)
À travers des témoignages, des analyses historiques et sociologiques, des références culturelles et des réflexions sur son propre rapport à la vieillesse, l’auteure démonte les stéréotypes et propose un nouveau regard sur les femmes âgées.
La méthode Molotov, signée Les 2Freds (Michel Lafon, 7 octobre)
À l’aube de la quarantaine, Pétronille étouffe dans son rôle de mère au foyer. Après une remarque de trop, elle quitte son mari et ses enfants avant de se retrouver en panne de voiture au beau milieu de nulle part. C’est là qu’elle croise la route de Jeanne, quasi-octogénaire qui dirige le Refuge, un lieu d’accueil pour les âmes en détresse.
Le prix Pierre Daix, créé par Pinault Collection, a désigné Éric de Chassey comme lauréat de l’édition 2024 pour son ouvrage Donner à voir. Images de Birkenau, du Sonderkommando à Gerhard Richter, paru aux éditions Gallimard en mai dernier.
La réforme du pass Culture mise en place en début d’année en Italie est considérée comme mal calibrée par les éditeurs transalpins. En un an, ils ont perdu près de 30% des revenus liés au dispositif.