Bien implanté dans les bibliothèques municipales et universitaires, le journal n'est cependant présent que dans "une vingtaine de bibliothèques de lycées", explique Patricia De Pas, directrice de la publication de La Nouvelle Quinzaine littéraire. Mais le titre n'a pas le "budget pour faire de la prospection directe sur toute la France" et changer la donne.
Presstalis
Cette campagne de financement participatif permettrait donc de "rencontrer un nouveau public" tout en soutenant un titre de presse touché par la crise financière de Presstalis – la société de distribution de la presse au numéro qui diffuse 4 000 titres dont la presse nationale et une grande partie des magazines.
Bien que diffusée par les Messageries lyonnaises de presse (MLP), La Nouvelle Quinzaine littéraire voit ses délais de règlements être rallongés de 30 jours suite à la crise de Presstalis. Le Conseil supérieur des messageries de presse a en effet imposé des mesures exceptionnelles pour un redressement du système collectif. En clair, "les deux messageries doivent contribuer au sauvetage de l'une des deux", souligne Patricia De Pas pour qui cette "affaire ponctuelle" peut entraîner des "difficultés de trésorerie".
11 000 exemplaires
Créée en 1966 par Maurice Nadeau et François Erval, La Quinzaine littéraire avait, de 2013 à 2015, subit une période de turbulence suite à des problèmes financiers et le départ d'une partie de l'équipe éditoriale. En avril 2016, le journal avait été "resserré de 32 à 24 pages [et] s'est employé à proposer un contenu plus éditorial”, écrivait alors Livres Hebdo.
Aujourd'hui tiré à 11 000 exemplaires, le bimensuel compte une quarantaine de contributeurs et a mis en place un "système de diffusion in-situ avec des dossiers thématiques" diffusés sur des points de vente ponctuels, selon Patricia De Pas qui voit "un renouveau très palpable" au sein de La Nouvelle Quinzaine littéraire.