"Les créateurs et les entreprises sont victimes des pratiques déloyales de certains moteurs de recherche, plateformes ou agrégateurs de contenus qui font du profit sur leur dos, sans les rémune?rer", mentionne la tribune, qui insiste sur "plusieurs propositions fondamentales" de la directive, comme "un meilleur partage de la valeur" entre plateformes numériques et créateurs, la création d’un "droit voisin pour les éditeurs et agences de presse" ou encore le droit à "une rémunération juste et proportionnelles pour les créateurs".
Parmi les signataires figurent notamment les anciens ministres de la Culture Jean-Jacques Aillagon, Renaud Donnedieu de Vabres, Aurélie Filippetti et Jack Lang, ainsi que des personnalités du monde de la musique (Jean-Jacques Goldman, Emily Loizeau, Stromae, etc.), du cinéma (Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, etc.), des écrivains (Marie Desplechin, Jérôme Ferrari et Pierre Lemaitre) ou encore les pre?sidents de France Télévisions (Delphine Ernotte), de Radio France (Sibyle Veil) et de la Société civile des auteurs multimedia (Julie Bertuccelli).
"Déjà un compromis"
La Fédération des éditeurs européens (FEE) et le Syndicat national de l’édition (SNE) ont également affirmé leur soutien au vote en faveur de la directive dans un communiqué paru le 7 septembre. Les deux organismes se montrent favorables à la version de la Commission juridique du Parlement européen (JURI), émise le 14 septembre 2016, "en ce qui concerne les exceptions, les œuvres indisponibles et le partage de la valeur entre auteurs et éditeurs. Tout en rappelant que cette version, certes imparfaite, est déjà un compromis".
Le 5 juillet dernier, 318 eurodéputés s'étaient prononcés contre la directive.