La ministre de la Culture du Québec, Hélène David, a annoncé le 17 juin, parmi une série de mesures d’austérité, la suppression de 32 postes à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), située à Montréal, sur un total de 678 employés. 

"Cette série de coupures s’inscrit dans l’ensemble des compressions qui résultent de l’effort exigé de la part de tous les ministères et organismes du Québec par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, explique à Livres hebdo Annie Brisson-Proulx, chargée de communication au Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ). L’objectif est de réduire à tout prix de 2% la masse salariale des employées des services publics".

Selon la porte-parole du syndicat, ce sont les postes de techniciens en documentation qui seraient les plus touchés.
 
La BAnQ, qui regroupe le service d’archives de la Province et un établissement de lecture publique appelée "La Grande bibliothèque", ressent également durement les restrictions budgétaires qu’elle subit depuis plusieurs années. Les coupes seraient d’environ 8 millions de dollars canadiens entre 2009 et 2013, soit 10% de son budget.
 
En 2014, son budget s’élevait à 87,2 millions de dollars canadiens, dont 50,4 millions de la part du gouvernement du Québec, 8 millions de la Ville de Montréal, et environ 36000 du gouvernement du Canada.
 
Depuis son ouverture en 2005, les horaires d’ouverture ont considérablement diminué. La Grande bibliothèque était ouverte à l’origine tous les jours de 10h à minuit, elle ne l’est plus désormais que de 10h à 22h du mardi au jeudi et de 10h à 18h du vendredi au dimanche.
 
"Nous craignons que les Québécois se voient dépouillés d’un accès direct et gratuit à la connaissance et au patrimoine", alerte le SFPQ.
 
La BAnQ a reçu près de 27 millions de visiteurs en 10 ans, 6 millions rien que pour l’année 2014-2015.