La bibliothèque de demain sera verte ou ne sera pas. Alors que les bibliothèques s'engagent depuis quelques années déjà individuellement dans une démarche de plus en plus éco-responsable, à l'image de la médiathèque de la Canopée à Paris ou encore du réseau de Châlons-en-Champagne qui met en place des actions de sensibilisation et des ateliers pratiques pour ses usagers, la création d'une nouvelle commission orientée développement durable au sein de l'ABF en novembre dernier ouvre une nouvelle étape pour la profession. « Cet enjeu transversal doit être pensé aussi bien dans nos murs, hors-les-murs que dans nos bibliothèques numériques ; depuis nos fonctionnements internes (limitation du plastique, recyclage, marchés publics, etc.) jusqu'aux services aux usagers (café, animations, jardins partagés, grainothèques, etc.) », explique l'association dans un manifeste publié dans le dernier numéro de sa revue Bibliothèque(s). En pratique, si la majorité des constructions de nouveaux établissements ou des rénovations d'édifices sont aujourd'hui pensées pour limiter leur empreinte écologique et s'intégrer au mieux dans leur bassin local, il reste encore à construire le profil écologique de milliers de bibliothèques en France afin de mesurer l'impact de leur fonctionnement sur l'environnement et d'y stimuler la création de dynamiques durables et pérennes. Pour atteindre ces objectifs, les professionnels des bibliothèques peuvent s'appuyer sur l'Agenda 2030 des Nations Unies et le référentiel Insulib, le groupe spécial d'intérêt Environnement, Durabilité et Bibliothèques de l'Ifla, sources précieuses d'idées vertes et de pratiques responsables.

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