Manifestation

Jeanne Barseghian : « Nous allons pérenniser la labellisation Strasbourg Capitale mondiale du livre »

La Maire de Strasbourg Jeanne Barseghian - Photo Antoine Masset

Jeanne Barseghian : « Nous allons pérenniser la labellisation Strasbourg Capitale mondiale du livre »

Jeanne Barseghian dresse pour Livres Hebdo le bilan de Strasbourg, capitale mondiale du livre 2024. La maire de la cité alsacienne fait aussi part de sa volonté de faire perdurer les effets de l'événement.

J’achète l’article 1.5 €

Par Antoine Masset Strasbourg,
Créé le 18.04.2025 à 18h41

Livres Hebdo : Quel bilan tirez-vous pour Strasbourg en tant que capitale mondiale du livre 2024 ?

Jeanne Barseghian : Cette année a été le théâtre du foisonnement et de l’enthousiasme des acteurs de tout le territoire avec un dépassement des attentes. Plus de 300 manifestations étaient prévues pour atteindre finalement les 1 500 événements littéraires. En premier objectif, nous avons voulu axer sur l’enjeu de la lecture pour tous en touchant les publics jeunes et éloignés via l’éducation, les centres sociaux et le sport. Nous avons enregistré une hausse de 17 % de la fréquentation dans les médiathèques sur l’année tandis que les temps forts déjà existants ont bénéficié de la labellisation avec une fréquentation accrue. Ce sont des résultats très encourageants. Les acteurs locaux ont aussi pu être mis en lumière grâce à la participation de la métropole à des salons comme celui de Francfort avec un stand dédié aux éditeurs locaux de l’Eurométropole de Strasbourg. Enfin, nous avons accueilli les Rencontres nationales de la librairie.

À quel héritage faut-il s'attendre ?

Plusieurs démarches vont s’inscrire dans le temps. L'abonnement dans les médiathèques de la ville sera dorénavant gratuit. Cette décision est l’un des héritages de Strasbourg capitale mondiale du livre. Les 16 bourses d’aide à la recherche et à la création littéraires vont aussi perdurer. Nous avons aussi acheté 19 000 livres auprès des libraires locaux pour étoffer l’offre des médiathèques et des écoles de la Métropole. Ce sont plus de 14 000 élèves touchés dont 6 000 en primaire. La promotion du livre dès le plus jeune âge n'est pas oubliée, comme on peut le constater avec les récents baromètres du CNL. L’objectif est de donner le goût de la lecture aux plus jeunes et aux plus éloignés du livre à Strasbourg. Il faut penser à l’avenir et ce travail peut aussi assurer l’activité des librairies de demain.

Y aura-t-il d’autres répercussions à l’avenir ?

Le label Capitale mondiale du livre représente 6 millions d’euros investis sur quatre ans, dont 2,5 millions grâce à du mécénat et des partenaires financiers. C’est un budget conséquent. Nous allons pérenniser les effets de cette labellisation mais il faut comprendre que ce ne sera pas le même budget. Strasbourg est d’ailleurs candidate pour le réseau des villes créatives de l’Unesco afin de faire perdurer la démarche des acteurs locaux. Elle est également devenue « ville refuge » pour les auteurs oppressés. Je pense à Boualem Sansal qui a participé à l’inauguration de cet événement l’année dernière. Antoine Gallimard et Kamel Daoud ont appelé à sa libération lors de la cérémonie de clôture.

Dans les coulisses de Strasbourg, capitale mondiale du livre de l'Unesco 2024 avec Anne-Marie Bock, chargée de projet

 

 

Les dernières
actualités