Développement d’une application mobile pour apprendre le français depuis l'Ukrainien et le Russe, création d’un kit de ressources pour les enseignants, médiateurs et bénévoles afin d'intégrer les réfugiés en Europe de l’Ouest… Depuis l’offensive russe de février, Bibliothèques sans frontières (BSF) met en place des outils pour les accompagner. Cinq mois après, l'association dresse un premier bilan de ses réalisations. En voici les points à retenir. 

4,8 millions : C’est, selon le HCR (Haut commissariat aux réfugiés), le nombre de réfugiés en provenance d’Ukraine enregistrés à travers l’Europe. L’Italie recense environ 141 000 réfugiés ukrainiens, la France 88 000 et la Belgique 49 000. Plus globalement, “près de 16 millions de personnes en Ukraine ont aujourd'hui besoin d'une aide humanitaire”, rapportait début juin l’ONU.

11 bibliothèques d’urgence : Elles sont installées dans des centres d'accueil français et italiens, et neuf autres sont en cours de déploiement en France, en Belgique et en Italie, en partenariat des associations comme France Terre d'Asile. En France, “au total, 815 personnes sont hébergées dans ces centres et peuvent bénéficier quotidiennement de ces bibliothèques d’urgence”, décompte BSF.

5 bibliothèques mobiles et connectées : Baptisées Ideas Box et déployées en Pologne et en Moldavie (bientôt en Ukraine), ces médiathèques donnent accès à des livres en ukrainien, à des jeux, des films, du matériel créatif et des contenus numériques récréatifs ou éducatifs, qui évoluent selon les besoins des usagers. Des animateurs apportent également un soutien psychologique.

150 : Ideas Box sont aujourd’hui déployées dans 24 pays. Ces espaces culturels et éducatifs peuvent accueillir 50 personnes et se déployer en 20 minutes. Elles sont depuis juin mises en avant dans l’exposition “Designing Peace” au musée Cooper-Hewitt, institution new-yorkaise du design. Quarante projets provenant de vingt-cinq pays invitent à interroger “le rôle du design dans la construction d’une paix locale et tangible”.