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Grand prix d’Angoulême, Lewis Trondheim : "Le changement de vote ne me gêne aucunement"

Lewis Trondheim en 2008 lors du Festival BD de Solliès-Ville (Var). - Photo Flickr - CC - Styeb

Grand prix d’Angoulême, Lewis Trondheim : "Le changement de vote ne me gêne aucunement"

Seize des trente-trois membres de l’Académie des anciens Grands prix d’Angoulême se sont exprimés hier contre le nouveau procédé de désignation du Grand prix. Un avis que ne partage pas Lewis Trondheim, lauréat du prix en 2006.

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Par Souen Léger,
Créé le 16.01.2014 à 16h15 ,
Mis à jour le 16.01.2014 à 23h59

Face au changement de mode de désignation du Grand prix du Festival d’Angoulême, l’Académie des Grands prix est divisée. Le 15 janvier, seize des trente-trois membres que compte ce conseil des Sages ont regretté, dans un communiqué, que le choix du lauréat soit désormais un honneur partagé avec toute la communauté des auteurs édités en français.
 
Lewis Trondheim, comme seize autres membres de l’Académie dont Claire Bretécher, ZEP ou encore Joann Sfar, ne figure pas parmi les signataires. "Le changement de vote ne me gêne aucunement", explique l’auteur. "Si l'Académie des Grands prix se réunissait à nouveau, ce serait beaucoup plus intéressant et productif de dessiner ensemble des illustrations pour les vendre aux enchères au profit d'associations comme Douleurs Sans Frontières, par exemple, que soutient Enki Bilal, plutôt que de se crêper le chignon pour faire passer qui un copain, qui un graphiste, qui un scénariste, qui un étranger, sans jamais tomber d'accord".
 
Lors de la 41e édition du festival, qui se tiendra du 30 janvier au 2 février, les auteurs professionnels inscrits par leur maison d'édition pourront participer au scrutin pour désigner le Grand prix, l’Académie constituant le 2e collège de votants.
 
Un dispositif qui satisfait Lewis Trondheim : "C'est très bien. L'Académie a la moitié des voix, ce qui veut dire que si les académiciens se mettaient vraiment d'accord, ils obtiendraient une majorité, mais cela semble plutôt illusoire vu les divergences... Donc, à la profession de nous départager".

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