"D’habitude, nous accueillons entre 120 et 130 éditeurs, donc la chute n’est pas drastique, souligne le responsable. Mais le profil des maisons n’est pas le même que les années précédentes. Le noyau dur habituel est complété par un certain nombre de structures qui disposaient de leur propre stand les années précédentes, mais qui ont préféré rejoindre le BIEF cette année pour des raisons financières."
L’organisme international a proposé aux éditeurs dont le chiffre d’affaires hors taxes est inférieur à 750000 euros de bénéficier d’une totale gratuité pour exposer sur son stand. Les maisons de taille moyenne dont les revenus sont inférieurs à 7 millions d’euros peuvent, quant à elles, bénéficier de remises importantes.
Formule hybride
Malgré les incertitudes liées à l’épidémie de Covid-19, les organisateurs de la Foire de Francfort ont décidé de maintenir le rendez-vous dans une formule repensée, qui se déroulera à la fois sur site et en ligne. Plusieurs grands éditeurs dont Hachette, Simon & Schuster, Macmillan US ou encore Harper Collins ne feront pas le déplacement et devraient privilégier la version virtuelle du salon.
Ce format hybride, adopté par de nombreuses foires littéraires, ne fait pas que des adeptes. "Nous ne sommes pas à l’abri de certaines déceptions, appréhende Nicolas Roche. [La Foire du livre de] Bologne a essuyé les plâtres de cette nouvelle formule. Certains éditeurs n’étaient pas satisfaits des conditions d’organisation et de la logistique. En ligne, on trouvait beaucoup de vendeurs, mais pas énormément d’acheteurs. A Francfort, nous allons donc nous assurer d’avoir une bonne connexion wifi sur le stand pour que nos exposants puissent conduire leurs rendez-vous sans encombre."