Il est sûrement peu probable que Claude Gallimard s’imaginait le succès international qu’aurait sa toute jeune collection de poche quand il prit la décision en mai 1970 de rompre son contrat avec Hachette pour lancer en solo "Folio". 50 ans plus tard, c’est forte de 468 millions d’exemplaires vendus que la collection peut s’enorgueillir de représenter 50% du chiffre d’affaires de Gallimard. "Folio, c'est un catalogue d'exception, l'obsession de valoriser chaque auteur tout en les accompagnant dans la durée", explique Anne Assous, directrice de la collection depuis sept ans. 
 
L’aventure commence en 1957 avec « Le livre de poche classique ». Partenaires, Hachette et Claude Gallimard lancent cette collection majoritairement enrichie de textes de « La Pléiade ». Une association qui ne durera que 13 ans. En mai 1970, Gallimard retire ses titres du « Livre de poche » pour créer une nouvelle collection baptisée « Folio ». Deux ans plus tard, l’éditeur aidé de ses fils, de Robert Gallimard, Roger Grenier et Bernard Fixot publiera le premier ouvrage de la collection : La condition humaine d’André Malraux. 

Une "terre de livres"
 
L’ouvrage initiatique sera suivi de 9 399 autres, écrits par 3 000 auteurs. Tirant sa force de frappe d’un fonds riche de 38 prix Goncourt et 35 Nobel, « Folio » caracole régulièrement dans les meilleures ventes. L’étranger d’Albert Camus sera notamment son plus beau succès commercial avec 9 000 000 d’exemplaires vendus. 

Pour cet anniversaire du demi-siècle, la collection se verra dotée d'un nouveau site internet ainsi que d'une nouvelle signature de marque, "Folio Terre des livres", "pour rappeler les racines profondes de la collection et son côté jardinier qui n'a de cesse d'entretenir les jeunes pousses !", conclut l'éditrice.