Le tribunal judiciaire de Paris a débouté Éric Zemmour de l'ensemble de ses demandes formulées à l'encontre des éditions Albin Michel, a appris, mercredi 25 octobre, Livres Hebdo auprès de l'avocat de la maison d'édition.
L'ancien candidat à l'élection présidentielle réclamait trois millions d'euros de dommages et intérêts à son ancien éditeur pour rupture abusive de contrat, à l'occasion d'un procès qui s'était tenu mercredi 31 mai dernier.
Éric Zemmour se voit à l'inverse condamné à restituer les 30 000 euros perçus à la signature du contrat, qu’Albin Michel lui avait permis de conserver dans le cadre d’un accord amiable passé avec Gilles Haéri, P-DG d’Albin Michel. Il devra également régler 10 000 € de frais de justice aux éditions Albin Michel.
« On peut se féliciter que la Justice n'ait pas été dupe de la grossière opération de communication victimaire lancée par Éric Zemmour dans le cadre de sa pré-campagne électorale de l'époque. C'est une variante moderne de l'arroseur arrosé », commente maître Christophe Bigot, avocat d'Albin Michel.
Albin Michel avait renoncé, par un courrier de juin 2021, à publier un sixième livre du polémiste, La France n'a pas dit son dernier mot, après en avoir édité cinq autres. La maison d'édition avait invoqué l'intention de l'auteur de « devenir un homme politique » et « faire de son prochain livre un élément clé de sa candidature » à la présidentielle de 2022. Éric Zemmour, via sa société, la SARL Rubempré, avait porté l'affaire devant le tribunal judiciaire de Paris.