Le jury du Grand prix du livre de la ville de Montréal a distingué Eli Tareq El Bechelany-Lynch jeudi 3 novembre pour son ouvrage de poésie The Good Arabs paru chez Metonymy Press en 2021. Depuis la création du prix en 1965, c'est la deuxième fois qu'il est remis à un titre de langue anglaise.
« The Good Arabs s’ancre dans l’identité montréalaise, entre Parc-Ex et Beyrouth.[...] Original et fascinant dans sa facture, ce livre inclassable écrit entre poésie, récit et conversations pense notre rapport au monde entre le privé et le politique. L’hybride invente des lieux nouveaux loin des enracinements uniques, entre l’espace réel et poétique », a expliqué Carole David, la présidente du jury, dans un communiqué de presse.
The Good Arabs est le deuxième titre d'Eli Tareq El Bechelany-Lynch après la parution de Knot Body en 2020 chez Metatron Press. « The Good Arabs est un recueil qui défie les genres et qui dresse un portrait de l'identité arabe et trans à travers l'immensité de l'expérience ressentie dans le corps, entre le pays d’origine et Montréal », a quant à elle souligné Ericka Alneu, responsable de la culture et du patrimoine au comité exécutif de Montréal.
Les quatre autres finalistes, qui recevront une dotation de 1000 $, était : Alain Farah pour Mille secrets mille dangers (Le Quartanier, 2021), Daniel Canty pour Sept proses sur la poésie (Estuaire, 2021), Maxime Raymond Bock pour son roman Morel (Le Cheval d'août, 2022), et Heather O’Neill pour When We Lost our Head (Riverhead Books, 2022), dont la traduction de Dominique Fortier, Perdre la tête, est parue chez Alto.
Présidé par Carole David, le jury était composé de l'écrivaine Marie-Célie Agnant, de la traductrice et enseignante Arianne Des Rochers, de la romancière et enseignante Ayavi Lake, de l'artiste et metteuse en scène Émilie Monnet et du libraire et chroniqueur culturel Billy Robinson.