Cofondatrice d’Addictive Pages, Isabelle Maisonnas a voulu adapter à l’écriture numérique la production et le type de consommations culturelles initiées par les séries télévisées : "Je recherchais de la lecture de détente, pour une mère de famille, avec un récit bien construit, bien écrit, sans être fade, sans non plus explorer toutes les horreurs de la nature humaine comme dans certains thrillers, et sans être prise pour une demeurée ; j’ai supposé qu’il y avait plein de femmes comme moi", explique cette diplômée de l’ESCP Europe, qui a fait du conseil en stratégie d’entreprise, avant de lancer la sienne au printemps. Avec son associée, Catherine Changeux, passée par l’édition jeunesse, elle a écrit les deux premières séries. Elle a d’abord élaboré pendant huit mois la "bible" et le travail scénaristique, avec l’aide de Cédric Salmon, coauteur d’épisodes des séries Paris, enquêtes criminelles, et Un village français. "L’objectif est ensuite d’utiliser des "bibles" déjà écrites, qui campent les rapports entre les personnages, leur psychologie et les scènes en quelques lignes, à partir desquelles il est possible de produire des épisodes presque à la chaîne, comme dans l’audiovisuel, avec des équipes collectives qui changent d’une saison à l’autre", ajoute Isabelle Maisonnas. Les épisodes de L’Ourlerie, l’histoire d’une héritière qui doit tout reprendre à zéro, sont vendus 1,49 euros, un test avant la mise en ligne de ResPolitica, la seconde série "sur la vie politique, plus unisexe". La diffusion passe par le site d’Addictive Pages ou son application pour smartphones et tablettes, et par Amazon, Kobo, et iTunes. H. H.
