Des budgets en baisse dans un contexte économique globalement morose, des lecteurs de plus en plus exigeants, des pratiques professionnelles remises en cause en permanence : les bibliothèques et leurs équipes sont soumises à des contraintes fortes qui constituent pour elles autant de défis à relever. Comment faire plus et mieux avec moins de moyens ? Comment satisfaire des "clients" aux besoins de plus en plus diversifiés ? Quelles compétences acquérir en adéquation avec ces nouvelles tâches ? Autant de sujets qui seront débattus à Strasbourg du 11 au 13 juin lors du 61e congrès de l’Association des bibliothécaires de France (ABF), organisé sur le thème générique "Inventer pour surmonter : bibliothèques en tension". Dans ce dossier, Livres Hebdo explore l’impact de ces contraintes sur le fonctionnement des établissements, revient sur le choc provoqué dans la communauté des bibliothécaires par l’attentat à Charlie Hebdo, et donne le point de vue d’Anne Verneuil, présidente de l’ABF sur ces questions. Nous présentons également cinq bibliothèques remarquables à (re)découvrir à Strasbourg à l’occasion du congrès.
S’adapter pour survivre
Les tensions économiques, sociales et politiques conduisent les bibliothécaires à réinterroger en profondeur leurs pratiques professionnelles pour ancrer leurs établissements au cœur des territoires.
Malgré le discours affiché par les élus, en cette période de forte contrainte financière pour les collectivités locales, la culture se retrouve souvent en première ligne quand il s’agit de revoir les budgets à la baisse. La lecture publique n’est pas plus touchée que les autres secteurs culturels mais doit participer à l’effort général. La situation peut être particulièrement délicate pour les projets conçus il y a quelques années, quand les subventions étaient encore importantes, et qui se concrétisent aujourd’hui dans un contexte beaucoup plus contraint. L’alternance politique qu’ont connue de nombreuses villes lors des dernières élections municipales peut rendre l’équation encore plus compliquée. L’Alpha, la future médiathèque du Grand Angoulême qui ouvrira à la fin de l’année, illustre bien cette situation.
Restrictions budgétaires
Quand le projet est élaboré en 2008, les budgets d’investissement sont encore confortables, le maire d’Angoulême et le président de la communauté d’agglomération portent la même étiquette politique. Les élus optent pour un grand bâtiment au geste architectural fort : 5 700 m2 répartis sur cinq cubes empilés. Le chef du projet, Dominique Peignet, et son équipe ont élaboré pour le futur équipement un projet ambitieux où les collections organisées en grandes thématiques laissent une large place aux espaces de vie et de convivialité. "Nous nous sommes inspirés de l’idée de magasin pour imaginer un lieu où l’on entre sans intention, où l’on peut rester cinq minutes ou des heures, que l’on utilise de manière autonome ou avec de l’aide si on le souhaite", explique Dominique Peignet. Les dernières élections municipales conduisent à l’alternance politique. Il faut donc convaincre la nouvelle équipe municipale. "Les travaux ayant pris du retard, ce n’était pas évident pour les nouveaux élus de s’approprier le projet, car on ne voyait pas encore le résultat final", reconnaît le directeur. Le budget d’investissement est maintenu, mais, comme dans beaucoup de collectivités locales, le directeur devra faire avec un budget de fonctionnement réduit à environ 2,2 millions d’euros au lieu des 2,5 millions prévus initialement et avec une équipe de 37 personnes au lieu de 40. Les bibliothécaires se sont efforcés de rationaliser l’organisation autant que possible, notamment en externalisant certaines tâches telles que l’équipement des documents. Mais les restrictions budgétaires auront un impact, en particulier sur les horaires. La future bibliothèque ouvrira quarante heures par semaine quand le projet d’origine en prévoyait cinquante. L’ouverture du dimanche ne se fera pas d’emblée mais sera testée.
Au Bouscat, petite ville de 24 000 habitants près de Bordeaux, la médiathèque, qui ouvrira début 2016 dans un bâtiment en plein centre-ville où elle sera regroupée avec la Maison de la vie éco-citoyenne et associative, a été pensée dès le départ dans un esprit de mutualisation et d’économie. Le bâtiment a été conçu dans un souci de développement durable. Ce sera l’un des premiers de la région à être entièrement équipé d’éclairages à Led, ce qui générera des économies. Le regroupement de trois entités sera également source d’économie en termes de maintenance technique. La mairie a pris pour la médiathèque des options fortes : gratuité totale pour les habitants de la ville comme pour les personnes extérieures et ouverture le dimanche. Cette dernière sera mise en place grâce au recrutement de bénévoles et au monitorat étudiant proposé aux élèves de l’IUT métiers du livre de Bordeaux.
Un public nouveau
A Plaine Commune, une agglomération de huit villes en Seine-Saint-Denis, ce sont les tensions avec les usagers que le réseau des médiathèques a dû résoudre. Rançon du succès, les nouveaux équipements qui se sont ouverts ces dernières années ont attiré un public nouveau, peu familier des bibliothèques, avec parfois des mauvais comportements et incivilités. Les équipes ont donc entamé une réflexion globale sur la fonction d’accueil. Mohamed Bouali, directeur de la médiathèque de L’Ile-Saint-Denis, a coordonné la réalisation d’un "carnet de bord" à destination de l’ensemble des agents du réseau, intitulé "L’accueil des jeunes dans les médiathèques". Un document indispensable au savoir-vivre-ensemble sur ce territoire où les 20 800 inscrits âgés de 0 à 24 ans représentent plus de la moitié des usagers. Le personnel bénéficie également de formations régulières à l’accueil et de conférences animées par des experts sur divers sujets tels que l’égalité des sexes, les cultures urbaines. "L’accueil de ces jeunes qui ont un rapport distant à la culture est une problématique mais pas un problème, souligne Mohamed Bouali. Il faut accompagner les professionnels qui n’ont pas les outils pour répondre à ces usagers aux pratiques différentes, et surtout travailler en partenariat avec tous les interlocuteurs concernés, y compris les parents, dans un souci de continuité pédagogique. Ne jamais être seul pour résoudre les tensions". A la médiathèque de L’Ile-Saint-Denis, l’accueil est inscrit systématiquement à l’ordre du jour des réunions. "On s’est rendu compte qu’on ne parlait de l’accueil que sous l’angle négatif, quand il y avait un problème. Désormais, on l’aborde au même titre que les animations ou la politique documentaire", précise le directeur de la médiathèque. A Epinay, l’équipe de la bibliothèque a établi un partenariat avec la police municipale. Une réunion a permis de définir le positionnement de chacun. Plusieurs jours par semaine, sur le créneau sensible de la sortie des classes, un îlotier stationne devant la bibliothèque, entre pour saluer le personnel. Des initiatives suffisantes pour calmer les éventuels esprits échauffés. Depuis la mise en place de cette politique d’accueil, fondée sur une attention bienveillante, le nombre d’incivilités a nettement baissé dans toutes les bibliothèques du réseau. V. H.
Anne Verneuil : "Changer de posture"
Pour la présidente de l’ABF, les bibliothécaires doivent prendre la mesure de la transformation des usagers en quasi-clients, avec lesquels ils doivent "co-construire" une offre.
Nous avons choisi de traiter les tensions, non pour nous lamenter mais de manière positive, pour voir comment les surmonter. Les situations de crise constituent des mises en danger mais également des opportunités. On ne pourra pas freiner le changement. A nous d’évoluer et de nous adapter. Ces évolutions touchent l’ensemble des équipes. C’est pourquoi nous avons fait en sorte que ce congrès ne s’adresse pas seulement aux chefs d’établissement mais à tous les agents quel que soit leur poste.
Les usagers ont des exigences de plus en plus précises et fortes. Ils sont devenus quasiment des clients. Nous sommes passés d’une organisation, dans laquelle la bibliothèque proposait des activités à des usagers passifs, à une offre construite avec ces derniers qui deviennent des acteurs à part entière de ce qui se passe à la bibliothèque. Cela nécessite que nous changions de posture vis-à-vis de notre public. Pour ce qui est des tensions économiques, nous sommes tous confrontés à des baisses de budget et d’effectifs. Or, on nous demande de préserver le même niveau de service, parfois même de faire plus avec moins de moyens. Il est indispensable pour nous de réfléchir aux tâches que l’on effectue, d’établir des priorités, de jongler entre le quantitatif et le qualitatif. Quant aux tensions internes au métier, elles sont liées au fait que nous sommes amenés à accomplir des missions de plus en plus diversifiées pour lesquelles nous n’avons pas été formés au départ. Ce thème rejoint celui du congrès de l’année dernière sur les nouveaux profils.
Les bibliothécaires ont été en effet très choqués. En tant que professionnels de l’information, nous nous sentons concernés par ce qui touche à la liberté d’expression. Nous nous sommes également sentis particulièrement concernés parce que nous œuvrons depuis de nombreuses années à l’éducation des citoyens, à la promotion du vivre-ensemble. Les attentats ont remis en lumière des interrogations anciennes : nos actions sont-elles efficaces ? Travaillons-nous suffisamment avec les autres partenaires ? Après les attentats, le ministère de la Culture et de la Communication et celui de l’Education nationale nous ont sollicités pour participer à des groupes de réflexion sur la citoyenneté. Cela montre bien que les bibliothèques sont reconnues comme des lieux de citoyenneté. Nous avons été touchés car nous nous sentons, parmi d’autres acteurs, investis d’une mission dans ce domaine. V. H.
Cinq établissements phares à Strasbourg
Le congrès de l’ABF offre à ses participants l’occasion de voir ou revoir certaines des quelque trente bibliothèques que comptent Strasbourg et sa région. Aperçu de cinq d’entre elles, remarquables par leur dynamisme et leurs projets.
Strasbourg, son congrès de l’ABF, et un réseau de trente bibliothèques qui peuvent mériter le détour. La Bibliothèque nationale universitaire (BNU), qui a rouvert ses portes le 24 novembre 2014 après plus de quatre années de travaux de rénovation qui ont coûté 64,8 millions d’euros, se porte bien. "Le public a tout de suite retrouvé le chemin de la bibliothèque ", se réjouit Christophe Didier, conservateur général des bibliothèques et adjoint au directeur général, qui précise que "les salles sont très souvent pleines". L’ouverture des portes le dimanche et les horaires élargis jusqu’à 22 h jouent sûrement un rôle. La belle rénovation des lieux suscite aussi la curiosité, au point que des visites ont dû s’organiser et que certaines salles sont ouvertes à la location par des entreprises ou des associations. Mais la beauté architecturale des nouveaux espaces n’est pas forcément du goût des chercheurs, qui les trouvent plus bruyants. Du côté des ouvrages, la direction avoue une "petite déception" : seulement 74 610 prêts et consultations sur place ont été dénombrés en 2014, pour un catalogue de 155 000 ouvrages en libre accès, dont 130 000 empruntables. L’objectif des mois à venir sera donc "d’affiner l’offre" et de "mieux communiquer" sur le catalogue.
La bibliothèque universitaire (BU) existe, elle, depuis le 1er janvier 2009, date à laquelle naissait une unique université de Strasbourg, qui regroupe les trois précédentes universités. Cette fusion avait été anticipée par les services communs de la documentation des trois établissements par la mise en place, dès le 1er janvier 2007, d’un Service interétablissements de coopération documentaire. Aujourd’hui, la BU comptabilise 31 bibliothèques réparties sur 6 campus universitaires et implantées dans 24 bâtiments pour plus de 30 000 m2 de documentation. Le catalogue fait état de 1,3 million de livres imprimés, de près de 30 000 livres numériques et de plus de 50 000 titres de revues imprimées ou en ligne. La direction dénombre 290 000 prêts par an et près de 3,8 millions d’articles téléchargés. En janvier 2015 a abouti le projet de mise en ligne d’un portail offrant un point d’entrée unique vers le catalogue, de nouvelles fonctionnalités et services.
L’immense médiathèque André-Malraux (MAM), qui dispose de 12 000 m2, a ouvert ses portes le 20 septembre 2008 sur ce qui était autrefois un entrepôt portuaire, réhabilité en grande bibliothèque lumineuse sur six étages. A l’ouverture, la direction espérait recevoir 1 000 visiteurs par jour. En 2014, la MAM comptait 29 370 emprunteurs actifs pour 270 000 documents empruntables et 924 805 prêts. En outre, le réseau Pass’relles dont fait partie la MAM, avec 30 établissements alsaciens de la communauté urbaine de Strasbourg, et qui donne accès à plus d’un million d’ouvrages, "marche bien, malgré une restriction des moyens, comme tous les établissements français", selon le directeur du service des bibliothèques de la ville de Strasbourg, Philippe Charrier. L’avenir sera consacré à l’extension de l’outil numérique, commencée en 2011 avec une finalisation prévue pour 2016. L’autre projet à venir concerne la labellisation "BNR", bibliothèque numérique de référence, que Philippe Charrier espère obtenir entre 2016 et 2019. Dans un futur lointain, la direction souhaite aussi voir aboutir un projet de circulation des documents, sous la forme de "prêté ici, rendu ailleurs".
La bibliothèque du Grand Séminaire, qui date de 1774, abrite plus de 200 000 titres. Parmi eux, au moins 230 incunables et environ 500 post-incunables, qui côtoient manuscrits et livres pouvant dater du XVIIIe siècle. Les lieux comportent aussi des rayons pour les "alsatiques", des ouvrages patrimoniaux sur l’Alsace ou imprimés dans la région. La bibliothèque, qui appartient au Grand Séminaire où étudient les futurs prêtres, dépend du diocèse de Strasbourg, fait unique en France, dû au régime du concordat qui caractérise l’Alsace-Moselle, exception à la loi de la séparation entre l’Eglise et l’Etat. Louis Schlaefli, bénévole, s’occupe depuis plus de cinquante ans de la conservation de l’établissement : outre les visites guidées qu’il organise, il accueille le mardi les trois lecteurs (en moyenne) venus consulter les précieux ouvrages, tente d’établir un catalogue des collections et gère les nouveaux arrivages que les paroisses de la région lui font parvenir (environ trois ou quatre par an, estime-t-il). La bibliothèque fait aussi office de musée et expose des objets religieux. Elle est séparée de la bibliothèque des séminaristes, où les futurs prêtres étudient au quotidien.
La médiathèque municipale Olympe-de-Gouges a pris son nom le 29 mars 2012, baptisée ainsi et inaugurée par le maire de la ville, Roland Ries (PS). Pour l’occasion s’est aussi ouvert un espace "égalité de genre", comportant 500 titres (livres et DVD documentaires principalement) sur les thèmes de la diversité sexuelle, de l’identité sexuée et du genre, du féminisme, de la parité, du sexisme, de l’homosexualité et de l’homophobie sous leurs aspects sociaux, politiques ou historiques. Des brochures d’information des associations partenaires spécialisées sur ce thème s’y trouvent aussi. Mais il s’agit là d’éléments "assez pointus, destinés à un public spécialisé", observe la directrice de la bibliothèque, Anne Dive. Ceux qui fréquentent ce fonds documentaire sont principalement les membres de la trentaine d’associations féministes ou LGBT de la région, les étudiants ou les enseignants sur le sujet, ou bien les classes de collèges et de lycées. Sept membres de l’équipe de la bibliothèque ont été formés pour les recevoir.
Par ailleurs, si l’un des 300 000 documents du catalogue de la bibliothèque générale traite d’un aspect lié au genre ou aux rapports homme/femme, un sticker avec le logo de l’espace "Egalité de genre" est apposé. "Ce n’est en rien un jugement de valeur positive ou négative sur ces documents", précise Anne Dive. La bibliothèque, qui reçoit 1 500 visiteurs par jour, a suscité beaucoup de curiosité par l’ouverture de cet espace, mais peu de réactions négatives ou agressives, se félicite la directrice. Un fonds similaire se trouve à la bibliothèque municipale de Lyon. E. B.
Face à l’après-Charlie
Désemparés après les attentats de janvier, les bibliothécaires tentent de réfléchir à la meilleure façon d’aborder les thèmes de la liberté d’expression et du vivre-ensemble dans leurs établissements. Un défi qui interroge plus largement leur fonction dans la société.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?" Cinq mois après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, le titre de la journée d’étude organisée par l’Association des bibliothécaires de France (ABF) le 21 mai à la médiathèque Françoise-Sagan, à Paris, précédant de plus de trois semaines le module sur le même thème du congrès de Strasbourg, résume l’incertitude des bibliothécaires quant à leur rôle dans la société. "Nous ne voulions pas être dans l’émotionnel et nous précipiter pour faire quelque chose, comme s’il fallait alimenter le buzz. L’idée est de prendre du recul, pour aboutir à une action concrète. Mais nous voulons aussi montrer que nous n’avons pas oublié ce qui s’est passé", explique Anne Verneuil, présidente de l’ABF, par ailleurs directrice de la médiathèque d’Anzin, dans le Nord.
Solidarité
En janvier 2015, de nombreux établissements dans toute la France ont spontanément affiché leur solidarité et leur émotion, d’abord avec la célèbre affichette "Je suis Charlie", puis en exposant des unes de l’hebdomadaire satirique. D’autres actions plus frappantes ont été menées, comme celle, particulièrement remarquée et saluée, de la médiathèque départementale Pierres vives à Montpellier : six semaines après les événements de janvier, une journée "Médiathèque sans liberté d’expression" était expérimentée, avec des documents retirés ou bâchés, l’accès à Internet coupé et un seul jeu vidéo en fonctionnement.
"Les attentats ont eu des conséquences directes pour notre métier qui veut transmettre une culture. Ça a eu un sens pour nous tous", explique Philippe Charrier, directeur de la médiathèque André-Malraux de Strasbourg. En témoignent les journées d’étude qui se multiplient à Villeurbanne, au Havre, à Reims, de juin à l’automne prochain.
Maturation
"Il ne faut pas s’attendre à un résultat spectaculaire, mais plutôt à une maturation profonde. Les thèmes soulevés par les attentats de janvier, à savoir le pluralisme et le vivre-ensemble, sont des sujets à long terme pour les bibliothèques", précise Dominique Lahary, ancien directeur de la bibliothèque de prêt du Val-d’Oise et fondateur d’un blog sur la profession. De fait, après l’émotion de janvier, le mot qui revient le plus dans la bouche des bibliothécaires est "désemparé". "Nous avons comme un grand moment de solitude, mais comme beaucoup de citoyens à ce moment-là", avoue Hélène Beunon, présidente du groupe Ile-de-France de l’ABF et directrice de la bibliothèque de Conflans-Sainte-Honorine. Et de défendre les journées d’étude qui, comme celle organisée à Paris le 21 mai, mélangent théorie et ateliers pratiques. "Il n’y a pas eu d’avancées concrètes, c’est justement pour ça qu’il faut réfléchir à plusieurs", assure-t-elle.
Dans sa bibliothèque, Hélène Beunon a dû faire face à des "dialogues musclés" sur la question de Charlie Hebdo. Pas tant avec les usagers - le public qui fréquente les bibliothèques étant en général plutôt curieux sur l’hebdomadaire satirique - qu’avec les membres de l’équipe. Un autre sujet à aborder lors de journées d’étude. E. B.